En 2017, comme en 2010, les salariés du BTP sont plus exposés aux contraintes biomécaniques que les salariés des autres secteurs, et sont moins exposés aux facteurs de risque psychosociaux et aux contraintes organisationnelles. La co-exposition à des contraintes biomécaniques et à des contraintes de rythme dans le travail est en légère baisse mais touche encore plus d'un salarié sur trois (35 %). Comme en 2010, l'exposition aux contraintes biomécaniques concerne davantage les hommes et les ouvriers en 2017. Par rapport à 2010, en 2017, les salariés de la construction de routes et voies ferrées sont plus exposés à la position en torsion ou accroupie (construction de routes et autoroutes) ainsi qu'à la contrainte industrielle1 et au job strain (construction de ponts et tunnels). Les salariés des travaux de revêtement des sols et des murs sont particulièrement exposés à la position en torsion ou accroupie et bénéficient d'une marge de manoeuvre moindre concernant la possibilité d'interrompre le travail, avec des évolutions statistiquement significatives entre 2010 et 2017. Même si les évolutions ne sont pas toujours significatives, les expositions professionnelles aux différentes contraintes dans le sous-secteur des travaux d'installation électrique et de plomberie tendent vers une amélioration de l'exposition aux contraintes biomécaniques, organisationnelles et psychosociales pour les salariés concernés. Afin de lutter contre les TMS dans le BTP, les actions de prévention à mettre en place devraient principalement cibler les sous-secteurs de la construction de routes et voies ferrées (construction de routes et autoroutes, construction de ponts et tunnels) et des travaux de revêtement
Auteur : Rubion Élise, Fouquet Natacha, Dugas Julien, Roquelaure Yves, Chazelle Émilie
Année de publication
: 2022
Pages : 25 p.
Collection : Données de surveillance