Face à la Covid-19 : Enfants et adolescents font preuve de résilience s'ils sont accompagnés par leur famille, l'école ou des professionnels [Interview]

Publié le 23 novembre 2022
Mis à jour le 9 juillet 2024

En termes d'impact de la Covid-19 sur la santé mentale, Angèle Consoli souligne que toutes les classes d'âge ont été touchées, mais la tranche des 11-14 ans l'a été particulièrement. La première partie de l'adolescence est une période de plus grande vulnérabilité et les collégiens sont fortement dépendants de l'école pour les liens sociaux. La crise sanitaire a aussi percuté la crise hospitalière à laquelle étaient déjà confrontés les services de pédopsychiatrie. À cause du surcroît d'activité, de nombreux adolescents ont été hospitalisés dans les services de psychiatrie adulte, " moins adaptés à leur âge " - pas de présence d'éducateurs ni d'enseignants, pas d'activités spécifiques - et également hospitalisés en pédiatrie pour les plus jeunes (équipes de psychiatrie de liaison pour certains, un dispositif insuffisant pour leur prise en charge, etc.). Il y a eu une " perte de chances " concernant la qualité des soins procurés. Toutefois, au cours de la pandémie, ces services ont reçu des moyens supplémentaires qui ont permis d'augmenter le volume des consultations.

Auteur : Quéruel Nathalie, Consoli Angèle
La Santé en action, 2022, n°. 461, p. 34-35