Points clés
- Entre le 1er juin et le 30 juin 2020, 157 passages aux urgences pour cause de noyade en France ont été enregistrés dans le réseau de surveillance OSCOUR®. Ce nombre est en baisse de 29 % par rapport au nombre des passages en 2018 (210 passages aux urgences pour noyades) et en 2019 (233 passages aux urgences pour noyades) pour la même période. Cette baisse est probablement liée à la fermeture des piscines publiques ou privées payantes (municipales, bases de loisirs, parcs d’attractions) et des piscines privées à usage collectif (hôtels, résidences de vacances, camping, clubs de vacances) et aux conditions restrictives d’accès de certaines plages jusqu’au 22 juin qui ont réduit fortement les baignades et donc le risque de noyades. De plus les conditions climatiques (températures, ensoleillement, pluviométrie) ont été moins favorables au mois de juin 2020 par rapport aux mois de juin 2018 et 2019, malgré un épisode de fortes chaleurs fin juin 2020. Enfin, les week-ends, périodes plus propices à la baignade sont moins nombreux en juin 2020 : 4 week-ends contre 4 et un samedi en 2018 et 5 en 2019. Ces hypothèses seront à confirmer dans la suite de la surveillance.
- La variabilité quotidienne des passages aux urgences pour cause de noyade en France, avec des pics durant les week-ends, a été globalement similaire en juin 2020 par rapport aux mêmes périodes en 2018 et 2019 (graphique 1).
- Entre le 1er juin et le 30 juin 2020, 45 % des passages aux urgences pour cause de noyade en France ont concerné les enfants de moins de 6 ans et 14 % les 65 ans et plus (tableau 1). Cette répartition par âge du recours aux urgences pour noyade reste globalement similaire à celle observée en 2018 et 2019 sur la même période.
- La baisse globale des passages aux urgences pour noyade entre le 1er juin et le 30 juin 2020 par rapport aux mêmes périodes en 2018 et 2019 concerne toutes les régions sauf la Corse, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays-de-la-Loire et l’Outre-mer où le nombre de passages aux urgences pour noyade reste stable (tableau 2). Néanmoins, les régions du littoral restent celles enregistrant le plus grand nombre de recours aux urgences pour noyade sur la période.
- Avertissement : Ces données ne sont pas comparables à celles des enquêtes NOYADES. Le système Oscour® de recueil de données des passages aux urgences permettant de réaliser ce bilan ne comptabilise pas à la différence des enquêtes NOYADES, les victimes des noyades les plus graves, celles dont l'état a nécessité un transfert en réanimation à l'arrivée à l'hôpital et celles décédées sur le lieu de noyade. Dans l'enquête NOYADES 2018, les noyades accidentelles les plus graves ont représenté environ la moitié des noyades accidentelles. En outre, les données du réseau Oscour® ne permettent pas de distinguer les victimes d'une noyade accidentelle d’une noyade intentionnelle (tentative de suicide ou agression).