En octobre 2014, 12 cas autochtones de chikungunya (11 cas confirmés et 1 cas probable) sont survenus à Montpellier, ville colonisée par le moustique vecteur Aedes albopictus depuis 2010. Un cas importé du Cameroun, vivant dans le même quartier que les cas autochtones, a été identifié comme le cas index. Les investigations épidémiologiques et les nombreux traitements de lutte antivectorielle réalisés dans le quartier et autour des lieux fréquentés par les cas lors de leur période virémique ont contribué à contenir l'épidémie. Alors que le système national de surveillance renforcée du chikungunya et de la dengue était, au même moment, fortement impacté par l'épidémie de chikungunya en cours dans les Caraïbes, ce premier foyer d'importance en Europe depuis l'épidémie de 2007 en Italie est consécutif à un cas importé d'Afrique. Cet épisode rappelle que le risque d'épidémie de chikungunya est bien réel pour la population européenne.
Auteur : Delisle E, Rousseau C, Broche B, Leparc Goffart I, L'Ambert G, Cochet A, Prat C, Foulongne V, Ferre JB, Catelinois O, Flusin O, Tchernonog E, Esteve Moussion I, Wiegandt A, Septfons A, Mendy A, Moyano MB, Laporte L, Maurel J, Jourdain F, Reynes J, Paty MC, Golliot F
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2015, n°. 13-14, p. 212-7