Communiqué - La vaccination contre la grippe repart à la hausse mais la couverture de la population à risque reste insuffisanteLa mobilisation des pouvoirs publics continue
En 2015-2016, pour la première fois depuis 2009, la couverture vaccinale contre la grippe est repartie à la hausse. 48,3 % des personnes invitées à se faire vacciner ont eu recours au vaccin grippal, soit une hausse de 2,2 points en un an1. Cette progression concerne toutes les catégories de personnes invitées à se faire vacciner, seniors et malades chroniques. Malgré ce taux qui remonte, la couverture vaccinale reste encore largement insuffisante.
Chaque hiver, la grippe saisonnière touche en moyenne 2,5 millions de personnes en France2 ; son ampleur et sa gravité sont imprévisibles. Si la précédente épidémie a été d'ampleur plutôt modérée, elle a toutefois été durable et un peu plus de 1 100 personnes ont été admises en réanimation. 77% de ces cas graves de grippe concernaient des personnes fragiles dont près des trois quarts n'étaient pas vaccinées. 15 % de ces personnes sont décédées des suites de la grippe3.
Le vaccin grippal demeure le moyen le plus sûr et le plus efficace pour protéger les personnes les plus à risque4 : personnes âgées de 65 ans et plus, certains malades chroniques, femmes enceintes.
La vaccination réduit la gravité de la grippe et permet donc d'éviter un grand nombre d'hospitalisations. Santé publique France5 estime à 2 000 le nombre de décès évités chez les seniors chaque année grâce à cette vaccination. Une meilleure couverture vaccinale permettrait d'augmenter cet effet protecteur.
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière se déroule cette année du 6 octobre 2016 au 31 janvier 2017. A cette occasion, l'Assurance Maladie a envoyé un bon de prise en charge à plus de 11 millions de personnes à risque, afin de les inciter à se faire vacciner en retirant gratuitement le vaccin en pharmacie.
Si la vaccination contre la grippe présente un bénéfice direct individuel, elle permet aussi une protection collective indirecte des personnes les plus vulnérables (jeunes nourrissons âgés de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque graves, par exemple) par la vaccination de leur entourage. Pour ces personnes (parents, fratrie, etc.), le vaccin est également gratuit.
Cette action sera soutenue par une nouvelle campagne d'information diffusée sur les chaînes du groupe France Télévisions du 7 au 30 octobre ; elle reprend le slogan de l'année précédente : " Grippe : pour éviter l'hospitalisation, passez à la vaccination ". Ce dispositif est complété par un partenariat avec la presse régionale. Trois articles pédagogiques visant à lutter contre les idées reçues sur la vaccination antigrippale seront publiés dans 62 titres de la presse en région. Par ailleurs, chacun pourra soutenir la mobilisation en relayant sur twitter sa volonté de faire barrage au virus de la grippe par le biais du hashtag #lagrippejedisnon.
Enfin, pour accompagner au mieux les patients, tous les professionnels de santé concernés (médecins, sages-femmes, pharmaciens, infirmiers …) ont été informés en amont de la campagne grand public par le biais d'outils d'information adaptés à leurs besoins, ainsi que via des articles d'experts publiés dans des titres de la presse médicale.
1 Source Cnamts DCIR - Régime Général hors Section Locale Mutualiste (SML)2 Source : Inserm - http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-inflammation-infectiologie-et-microbiologie/dossiers-d-information/grippe3 Santé publique France – Bull Epidémiol Hebd 2016;(32-33):558-63.4 Le vaccin grippal est recommandé, par le Haut conseil de la santé publique, pour toutes les personnes de 65 ans et plus et pour certaines catégories de personnes considérées comme fragiles. C'est le cas des patients souffrant de certaines pathologies chroniques (affections respiratoires, cardiovasculaires, diabète, etc.), des femmes enceintes pour se protéger elles-mêmes mais aussi pour protéger leurs nourrissons, et des personnes en situation d'obésité morbide ainsi que l'entourage familial des nourrissons âgés de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque graves.5 Santé publique France – Bull Epidémiol Hebd 2015;(32-33):612-6. Créée le 1er mai 2016, Santé publique France est la nouvelle agence nationale de santé publique issue du rapprochement de l'InVS, l'Inpes, l'Eprus et Adalis