L’ARS a présenté la méthodologie et le calendrier des prélèvements qui seront réalisés cet automne au domicile des enfants malades et à l’école Notre-Dame de Lourdes. Santé publique France a fait un point d’étape sur ses études en cours. Par ailleurs, le Collectif des parents a présenté leur initiative d’analyse de cheveux d’enfants du secteur de Ste Pazanne. L’Institut national du cancer était aussi présent pour détailler les travaux de la « Task Force » créée en décembre 2018 dans le cadre de l’allocation supplémentaire de 5 millions d’euros dédiés à la recherche fondamentale en cancérologie pédiatrique.
L’Agence Régionale de Santé poursuit ses investigations au titre de la « levée de doutes »
Les premières campagnes de mesure environnementale aux domiciles des enfants atteints de cancer débuteront dès le mois de novembre prochain. Leur organisation sera coordonnée avec les familles. Elles portent sur les champs électromagnétiques, l’air, l’eau (eau potable et eau de pluie) et la radioactivité. Le choix de ces mesures est fondé sur les diagnostics établis au cours de l’été par l’ARS aux domiciles des enfants atteints de cancer (17 logements diagnostiqués). A ce socle commun, s’ajoutent pour certains domiciles des analyses spécifiques liées aux particularités de ces logements et à l’environnement proche (proximité d’activité potentiellement polluante).
L‘objectif de ces mesures est d’identifier d’éventuelles anomalies dans les logements (structurelles, équipements) pouvant contribuer à dégrader l’environnement (la qualité de l’air ou de l’eau potable en particulier) et d’identifier d’éventuelles sources d’exposition spécifiques liées à l’habitat et à son environnement immédiat (ex : puits privés). Les résultats, permettront à l‘ARS de recommander, si nécessaire, des mesures de protection.
Tous les résultats seront communiqués individuellement à chaque famille.
Par ailleurs, comme prévu, une nouvelle campagne de mesures environnementales sera renouvelée à l’Ecole Notre-Dame de Lourdes d’octobre à janvier 2020, pour compléter ou confirmer les investigations réalisées cet été. Elle concerne les domaines suivants : qualité de l’air intérieur, eau potable, eaux souterraines, champs électromagnétiques.
Pour rappel, les mesures de « levée de doutes » permettent de s’assurer que les valeurs environnementales (eau, air, sol, etc.) ne dépassent pas les valeurs de référence. Cette démarche se distingue de l’enquête épidémiologique, qui vise à identifier une potentielle cause commune à ces cancers.
Le Collectif des parents a présenté les analyses toxicologiques des cheveux d’enfants
A l’instar d’autres participants au comité, le collectif « Stop aux cancers de nos enfants » a présenté certains de ses travaux. A la demande de certaines familles de Ste Pazanne et de ses environs, un laboratoire a analysé la présence de 1800 substances dans les cheveux de 21 enfants. Ce premier temps d’échange sera approfondi pour aborder la méthodologie et l’interprétation des résultats à l’occasion d’une prochaine réunion du comité de suivi.
Santé publique France présentera en novembre les premiers résultats des études en cours
Dans le cadre de l’étude épidémiologique menée en réponse à la saisine de l’ARS Pays de Loire, Santé publique France a rencontré les 13 familles incluses dans le périmètre de l’étude, de juillet à fin septembre 2019. Ces rencontres se sont faites sur la base d’un questionnaire, qui a permis de décrire l’environnement et les habitudes de vie des enfants atteints de cancer d’une part et de rechercher d’autre part une éventuelle sur-exposition à un ou des facteurs de risque, évoqués dans la littérature scientifique et qui serait commune aux enfants. Les résultats sont en cours de consolidation et seront présentés début novembre aux familles concernées afin de répondre à leurs questions.
Parallèlement, l’agence a mené au cours de l’été une étude de contexte des attentes et des savoirs locaux, dont la méthodologie a été validée en comité de suivi. De nombreux éléments ont ainsi été recueillis sur le vécu de l’évènement, les questionnements et attentes locales vis-à-vis des autorités sanitaires, les actions entreprises par les acteurs interrogés, les points de divergence et de convergence. Ces résultats seront présentés au préalable aux 30 participants de l’enquête.
Les résultats de ces deux études seront présentés au prochain comité de suivi.
L’Institut national du cancer a présenté les travaux de la « Task Force » sur la recherche fondamentale en cancérologie pédiatrique
L’Institut national du cancer a présenté les travaux engagés dans le cadre de la Task Force mise en place par l’Institut, à la demande de la ministre en charge de la recherche, pour accélérer la recherche fondamentale sur les cancers pédiatriques.
Les cancers pédiatriques sont une multitude de maladies rares et près de 20 % des enfants malades ne sont pas guéris. Comprendre les causes de leur survenue, leurs caractéristiques ou encore de prévenir les séquelles nécessitent de rassembler, partager les expertises et de favoriser des projets interdisciplinaires. Pour avancer sur ces questions majeures des cancers de l’enfant une cellule de coordination « Task Force » dédiée à la recherche fondamentale en cancérologie pédiatrique, réunit des collectifs d’associations de parents et chercheurs. L’objectif est de définir les questions de recherche et d’élaborer une proposition de travaux à engager en lien avec les attentes des familles.
Le groupe de travail « Développement de l'être humain -anomalies (épi)génétiques et environnement » proposera une stratégie de recherche pour développer la connaissance des cancers pédiatriques, notamment ceux du tout petit enfant, et dont l’origine pourrait être induite par des anomalies génétiques ou épigénétiques apparues au cours du développement de l’être humain. Le travail commun des chercheurs de différentes disciplines -génétique-épigénétique-développement-environnement-cancérologie pédiatrique- en lien avec les associations est essentiel pour faire émerger les questions de recherche, les axes et les verrous à lever pour y répondre et ainsi accroître nos connaissances pour mieux traiter et guérir les enfants que nous ne parvenons pas à guérir aujourd’hui.
« Nous mettons tout en œuvre pour répondre aux attentes des familles, à notre niveau et avec l’appui des agences nationales. En parallèle de l’enquête épidémiologique menée par Santé Publique France, nous élargissons nos investigations menées dans les principaux lieux de vie des enfants (domicile, école) pour lever les doutes sur d’éventuels risques environnementaux ».
Nicolas Durand,
Directeur général adjoint à l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire
Prochain comité de suivi le 18 novembre 2019
Plus d’information et précédents communiqués de presse
Sur le site de l’ARS : www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/investigations-sur-lexces-de-cas-de-cancers-pediatriques-sur-le-secteur-de-ste-pazanne
Sur le site de Santé publique France : https://www.santepubliquefrance.fr/regions/pays-de-la-loire/article/cas-groupes-de-cancers-pediatriques-communes-de-loire-atlantique
Sur le site de l’Institut national du cancer : les travaux engagés dans le cadre de la Task Force