Diminution de la transmission, une mortalité toujours élevée
Les données recueillies et analysées confirment en semaine 47 la diminution du nombre de nouvelles contaminations et d’hospitalisations.
En semaine 47, le nombre de nouveaux cas confirmés par RT-PCR et tests antigéniques est estimé à 113 686 et marque une baisse de -38% par rapport à la semaine 46 (184 016 nouveaux cas confirmés). Le nombre de passages aux urgences a diminué de -37% (7 540 en semaine 47 versus 11 954 en semaine 46). La baisse observée pour la première fois en semaine 46 à l’hôpital se confirme pour la deuxième semaine consécutive. Le nombre de nouvelles hospitalisations est passé de 17 390 en semaine 46 à 13 585 en semaine 47, soit une diminution de 22%. Les admissions en réanimation ont, quant à elles, diminué de 25% (2 069 en semaine 47 versus 2761 en semaine 46).
Le nombre de nouveaux décès liés à la COVID-19 reste très élevé en semaine 47, et plus de 50 000 décès survenus en milieu hospitalier et ESMS ont été rapportés depuis le début de l’épidémie en France. Une première tendance à la diminution est observée en semaine 47 mais reste à confirmer dans les prochaines semaines du fait du délai de consolidation plus long des données de mortalité et de la survenue plus tardive du décès dans l’histoire de la maladie.
Maintien nécessaire des « gestes barrières »
Il est primordial de rappeler que les seuls moyens actuellement disponibles pour limiter la circulation du virus et contenir l’épidémie, sont l’adoption des mesures de prévention individuelles et la réduction des contacts. Au début du deuxième confinement (vague 17 de l’enquête CoviPrev), l’adoption systématique des mesures en lien avec la limitation des interactions sociales avait augmenté très fortement et cette augmentation concernait toutes les classes d’âge.
Leur maintien est aujourd’hui d’autant plus nécessaire dans le contexte d’un allègement des mesures de confinement.
COVID-19 : point épidémiologique du 26 novembre 2020
En savoir plusPic de l’épidémie : que peut-on dire ?
L’histoire naturelle d’une maladie débute par l’infection, l’expression des symptômes et leur possible aggravation pouvant entrainer une hospitalisation ou un décès. Ces étapes interviennent dans des temporalités différentes.
Généralement, les nouvelles infections ou les nouveaux cas symptomatiques sont considérés pour définir le franchissement du pic de l’épidémie ; en effet, ils traduisent la circulation du virus dans la population de manière plus précoce que les hospitalisations et les décès. Ainsi comme observé actuellement, le pic des nouvelles infections a été franchi depuis plusieurs semaines, témoignant d’une moindre circulation du virus dans la population alors que le nombre de décès ne montre pas encore de tendance décroissante.
Sur quels critères considère-t-on qu’un pic est passé ?
On ne peut déterminer le pic d’une épidémie que lorsque celui-ci est passé. D’autant plus dans le cadre d’une épidémie émergente comme celle du Coronavirus, pour laquelle nous ne disposons pas d’historique.
Pour décréter le passage d’un pic, les épidémiologistes s’appuient sur l’observation d’une franche diminution des indicateurs pendant au moins deux semaines consécutives. Lors d’épidémies de grippe passées, il a pu être observé des fluctuations, une diminution suivi d’une reprise, d’où l’importance d’être prudent dans l’annonce du pic.
Que signifie le passage du pic ?
Le passage d’un pic ne signifie pas la fin de la vague épidémique, car de nombreux nouveaux cas vont continuer à survenir durant la phase décroissante. Au-delà de la vague actuelle, l’évolution à venir de l’épidémie dépendra de l’évolution des comportements des individus et des nouvelles mesures qui pourraient être mises en place (ex : vaccination).