Point épidémiologique COVID-19 du 17 novembre 2022 - Moindre diminution du taux d’incidence et baisse moins marquée des nouvelles hospitalisations : la vaccination doit être renforcée

Suite à la suspension par certains laboratoires de biologie médicale privés de la transmission des résultats de tests COVID-19 dans SI-DEP, le taux d’incidence et le taux de dépistage sont sous-estimés à compter du 30/10 ; les valeurs du taux de positivité et du R effectif sont aussi affectées. 

Santé publique France rappelle que le suivi de la dynamique épidémique de la COVID-19 repose, depuis mars 2020, sur une surveillance multi-sources et intégrée qui permet d’apprécier son évolution sur la base d’autres indicateurs que ceux produits à partir des seules données des laboratoires. Ces indicateurs sont notamment les passages aux urgences, les recours à SOS Médecins, les hospitalisations (SI-VIC), les décès ou encore les estimations de couvertures vaccinales. Ces indicateurs ne sont pas impactés, ils permettent de garantir une continuité dans le suivi des tendances de l’épidémie, et continueront d’alimenter les bilans produits par l’Agence. 

Tendance à la stabilisation du taux d’incidence issu des tests antigéniques

En semaine 45 (du 07 au 14 novembre), le taux d’incidence corrigé pour l’effet du jour férié avait tendance à se stabiliser et le taux de positivité avait légèrement diminué (28,7%, soit -0,7 point). Chez les moins de 20 ans, ces indicateurs étaient en augmentation. En Outre-mer, le taux d’incidence corrigé issu des TAG était stable ou en hausse dans l’ensemble des territoires.

Diminution des recours aux soins chez les adultes et baisse des indicateurs hospitaliers 

Les recours aux soins pour suspicion de COVID-19 ont légèrement diminué, avec 2 571 actes chez SOS Médecins (-6%) et 2 586 passages aux urgences (-8%). En période de rentrée scolaire, cette diminution était toutefois majoritairement portée par les adultes, les recours étant en hausse chez les enfants. La baisse des indicateurs hospitaliers s'est quant à elle poursuivie avec 3 378 nouvelles hospitalisations comptabilisées (soit -14% vs -22% en semaine 44) et 312 admissions en soins critiques (-20%) ont été recensées.

Omicron circule de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 reste omniprésent

En France métropolitaine, BA.5 (tous sous-lignages confondus) représentait 93% des séquences interprétables de l’enquête Flash S43 (24/10). Parmi ces sous-lignages, la détection du sous-lignage BQ.1.1 continue d’augmenter, mais à une vitesse plus faible qu’initialement, avec 32% des séquences interprétables au cours de l’enquête Flash S43 (vs 25% pour Flash S42). Le sous-lignage BA.4 (tous sous-lignages compris) continue de circuler, mais à des niveaux faibles, avec 4% des séquences interprétables au cours de Flash S43 (vs 5% en S41). Des informations complémentaires sont disponibles dans l’analyse de risque du 26/10/2022.

La vaccination chez les personnes éligibles est fortement recommandée

Au 14 novembre, les couvertures vaccinales évoluaient peu, avec 41,0% des 60-79 ans et 53,5% des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles (selon le délai depuis leur dernière injection) ayant reçu un deuxième rappel. 

Dans le contexte d’une circulation toujours active du SARS-CoV-2, et à l’approche de l’hiver, la vaccination doit être renforcée, notamment par un rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) chez les primo-vaccinés éligibles (dès 3 mois ou 6 mois après la dernière injection selon les recommandations en vigueur). 

Par ailleurs pour les personnes à risque de développer une forme grave de la grippe, et de COVID-19, la vaccination contre le virus de la grippe est également recommandée. La vaccination contre la grippe et contre la COVID-19 peuvent être réalisées au cours d’une même consultation.

Contre les virus hivernaux, l’application des gestes barrières est essentielle

Pour se protéger et protéger les personnes à risque de formes graves de COVID-19, l’application des gestes barrières reste nécessaire comme le port systématique du masque en présence de personnes fragiles ou en cas de promiscuité dans les espaces fermés et le lavage des mains.

Dans le contexte d’une forte épidémie de bronchiolite, il est également recommandé aux parents de nourrissons et jeunes enfants ainsi que leur entourage, d’adopter les gestes barrières pour limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite.

Le suivi des autres mesures préconisées pour la COVID-19 demeure également essentiel : isolement en cas de test positif et/ou en cas de symptôme.

Pour en savoir plus sur la COVID-19, les systèmes de surveillance et la vaccination, consultez le dossier Santé Publique France et le site Vaccination Info Service. Pour plus d’informations sur les données régionales, consultez les points épidémiologiques régionaux. Retrouvez toutes les données en accès libre sur Géodes.