Points clés
- Activité des urgences :
- Le nombre mensuel de passages aux urgences pour idées suicidaires et la part d’activité associée étaient en hausse à partir de 2020 dans toutes les classes d’âge et tous sexes confondus.
- Le nombre mensuel de passages aux urgences pour geste suicidaire en 2021 était supérieur à 2020, mais en baisse par rapport à la moyenne de la période 2017-2019. La part d’activité mensuelle moyenne en 2021 était en baisse par rapport à 2020 et à 2017-2019.
- L’activité aux urgences pour geste suicidaire a fortement augmenté chez les 11-24 ans, baissé chez les 25-64 ans et est restée stable chez les plus de 65 ans sur la période 2020-2021 par rapport à la période 2017-2019.
- Hospitalisations pour tentative de suicide :
- En 2021, le taux régional d’hospitalisation standardisé pour tentative de suicide était parmi les plus élevés de France à 202,0 pour 100 000 habitants de 10 ans et plus. Ce taux était en baisse par rapport à 2010 et avait retrouvé son niveau pré-pandémique en 2021 après une baisse durant l’année 2020.
- Les hospitalisations pour TS concernaient plus les femmes que les hommes, la part des femmes dans les hospitalisations pour TS ayant augmenté en 2021 par rapport à 2017-2019. Chez les femmes, la classe d’âge des 10-19 ans était la plus touchée alors que chez les hommes, il s’agissait des 30-39 ans. En 2020 et 2021, la part des jeunes de 10-24 ans a augmenté tandis que celle des 25-64 ans diminuait et celle des séniors de 65 ans et plus restait stable.
- Le mode de tentative de suicide le plus fréquent était l’auto-intoxication médicamenteuse, puis l’auto-intoxication par d’autres produits (i.e. non médicamenteux). En Bretagne, la TS par auto-intoxication par d’autres produits était plus fréquente par rapport à la France métropolitaine pour les deux sexes.
- La létalité après hospitalisation pour TS en Bretagne était comparable à celle observée en France métropolitaine sur 2017-2019.
- Au niveau départemental, 3 départements présentaient des taux supérieurs à celui de la France métropolitaine : le Morbihan, le Finistère et les Côtes d’Armor. Le département d’Ille-et-Vilaine, quant à lui, avait un taux d’hospitalisation pour TS inférieur à la moyenne métropolitaine.
- Mortalité par suicide :
- En 2017, le taux de mortalité par suicide standardisé était égal à 21,8 pour 100 000 habitants de 10 ans et plus et était le plus élevé de France. Ce taux était en baisse par rapport à 2010, la diminution s’observant principalement chez les hommes. Pour les deux sexes, les taux étaient supérieurs à ceux observés en France métropolitaine pour l’ensemble des années disponibles.
- Chez les hommes, la part des suicides dans la mortalité toutes causes était plus élevée comparée au national alors qu’elle était similaire chez les femmes. Des disparités s’observaient selon l’âge et le sexe. La part des suicides dans la mortalité était plus importante dans les classes d’âge les plus jeunes (10-39 ans).
- Chez les hommes, la répartition par âge des décès par suicide montrait une prédominance de la classe d’âge des 40-59 ans. Chez les femmes, il s’agissait des 50-69 ans. Comparativement à la France métropolitaine, la Bretagne se distinguait par une part moindre des suicides observée chez les plus de 80 ans dans les deux sexes.
- Le premier mode de suicide enregistré était la pendaison. Contrairement à la France métropolitaine (pour lesquels l’ordre est inversé), le deuxième mode de suicide en Bretagne était l’auto-intoxication médicamenteuse et le troisième l’utilisation d’une arme à feu.
- Les départements bretons étant dans le premier tiers des départements métropolitains au niveau des taux de mortalité par suicide.