Points clés
- En France métropolitaine, selon Météo-France, l’été 2022, est au deuxième rang des étés les plus chauds observés en France depuis le début du XXème siècle. La période de surveillance estivale 2022 a été marquée par 3 périodes de canicules dont 2 avec des départements de la façade atlantique placés en vigilance rouge, et deux épisodes successifs d’une douzaine de jours en régions Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Par ailleurs, cet été a également été marqué par d’autres phénomènes météorologiques extrêmes tels que la sécheresse, les feux de forêts, les orages et une canicule en mer méditerranée. Concernant la surveillance sanitaire, parmi les principaux chiffres, on note :
- 2 816 décès en excès (+17 %) ont été estimés lors des périodes caniculaires dans les départements concernés par des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques. Les 75 ans et plus représentent la grande majorité de ces décès en excès, associée à une forte surmortalité relative de + 20,2 % (1 décès sur 6 est en excès).
- 2 060 passages aux urgences hospitalières et 680 consultations SOS Médecins pour hyperthermie, déshydratation et hyponatrémie (indicateur iCanicule) observés dans les départements concernés par des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques cet été.
- La région Centre-Val de Loire a été concernée par les 3 vagues de chaleur successives, la première observée en juin, la seconde en juillet et la troisième en août 2022. Au cours de ces épisodes caniculaires des dépassements des seuils d’alerte biométéorologique ont été observés pour 1 département lors du 1er épisode (Cher - 18), 1 département lors du 2ème épisode (Indre-et-Loire - 37) et 2 départements lors du 3ème épisode (Indre-et-Loire - 37 et Loir-et-Cher - 41). Un impact sur la santé a été constaté lors de ces périodes :
- Au cours des épisodes caniculaire, 13 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés au plan régional ainsi que 187 passages aux urgences pour l’indicateur iCanicule dont 106 suivis d’une hospitalisation. Les recours aux soins d’urgence ont représenté jusqu’à 0,7 % des passages quotidiens aux urgences et 0,5 % des actes quotidiens SOS Médecins au cours du 2ème épisode. Bien que toutes les classes d’âge soient concernées, les passages aux urgences concernaient en majorité des 75 ans ou plus et les actes SOS Médecins plutôt des 15-74 ans.
- Sur l’ensemble des périodes de dépassement de seuils, on enregistre une mortalité relative tous âges au niveau des valeurs attendues (-1 %) avec cependant une surmortalité chez les 15-74 ans (+19 décès soit +20 %) balancée par une sous-mortalité chez les moins de 15 ans (-2 décès soit -34 %) et chez les 75 ans et plus (-20 décès soit -9 %). Lors du 1er épisode, 9 décès en excès ont été estimés au cours des périodes de dépassement des seuils d’alerte biométéorologiques sur la région soit une surmortalité relative de +9 %. Lors de la 2ème période, les décès étaient en deçà des valeurs attendues (-14 %) en Indre-et-Loire, phénomène identique pour ce département lors du 3ème épisode (-6 %). Lors du 3ème épisode, le Loir-et-Cher enregistre quant à lui une surmortalité relative de +9 %.