Maladies vectorielles à tiques en Centre-Val de Loire. Point au 11 juillet 2024.

Publié le 11 juillet 2024
Mis à jour le 11 juillet 2024

Points clés

La région Centre-Val de Loire, comme l'ensemble de la France Hexagonale (incluant la Corse), est confrontée à un défi de santé publique lié aux  maladies vectorielles à tiques. La présence de la tique Ixodes ricinus dans la région expose la population aux piqûres de tiques et potentiellement au risque de transmission de la bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato, responsable de la borréliose de Lyme, si la tique est elle-même infectée.

D'autres pathologies telles que l'encéphalite à tiques, actuellement identifiée chez des personnes résidentes ou ayant séjourné dans l’Est de la France peuvent également poser des défis à l'avenir. 

Sur la période de 2018 à 2023, selon les données du Réseau Sentinelles, la région a enregistré un taux d’incidence annuel moyen pour la borréliose de Lyme de 72 cas pour 100 000 habitants vus en médecine générale soit en moyenne environ 1 900 cas consultant par an. Entre 2017 et 2022, les cas hospitalisés (environ 45 par an en moyenne) étaient principalement des personnes âgées de plus de 60 ans et enfants de 5 à 14 ans et 40 % de l’ensemble de ces cas ont présenté une forme neurologique. La séroprévalence de la borréliose de Lyme chez les travailleurs forestiers, estimée en 2020 à 10,3 % en région Centre-Val de Loire, apporte des informations sur l’exposition réelle au virus et complètent les connaissances sur les expositions aux piqûres de tiques. 

Selon les données du Baromètre de Santé publique France 2019, plus d'un tiers de la population de la région (35 %) indique avoir déjà été piqué par une tique au cours de sa vie. La prise de conscience de la population quant aux risques liés aux piqûres de tiques est élevée, 94 % de la population indiquant savoir que les tiques peuvent avoir des conséquences sur la santé humaine. Cependant, les mesures de protection dans la population qui se sent exposée varient, avec le port de vêtements longs largement privilégié (73 %). Il est donc impératif de souligner l'importance de toutes les mesures de prévention individuelle contre les piqûres de tiques et notamment la recherche et le retrait des tiques après une exposition (seulement 46 % déclarant entreprendre cette action).