Chaleur et santé en Centre-Val de Loire. Bilan de l'été 2024.

Publié le 11 mars 2025
Mis à jour le 11 mars 2025

Points clés

  • L’été 2024 a été plus chaud de 0,7°C que la normale des 3 mois d’été de 1991 à 2010, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. Météo France le classe comme le 8ème été le plus chaud depuis 1900 au niveau national. En Centre-Val de Loire, la principale canicule a eu lieu du 29 au 31 juillet, 2 départements ont été plus particulièrement concernés (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher).
  • Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont été enregistrés pendant l’été : 15 000 passages aux urgences dont 70 % suivis d’une hospitalisation et près de 2 500 consultations SOS Médecins. Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de la période de surveillance estivale, soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes observée. Pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes observée pendant ces périodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En Centre-Val de Loire, 583 passages aux urgences hospitalières (dont 70 % suivis d’une hospitalisation) et 32 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés entre le 1er juin et le 15 septembre 2024. Pendant les jours de canicule, sur les départements touchés, la part de recours aux urgences pour iCanicule représentait 0,4 % de l’activité (à noter l’absence d’association SOS Médecins sur les départements touchés). Pendant ces épisodes, la moitié des passages pour iCanicule concernaient des personnes âgées de 75 ans ou plus. Cette classe d’âge représentait également les trois quarts des hospitalisations pour iCanicule. Sur l’ensemble de l’été, le nombre de décès attribuables à la chaleur a été estimé à 123 dont 8 % durant les épisodes de canicule. Tous les décès attribuables à la chaleur concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En lien avec le collège de médecine générale (CMG), Santé publique France a sensibilisé les médecins généralistes aux modalités de prise en charge des patients vulnérables à la chaleur via une newsletter.
  • Les impacts sanitaires constatés en France et en particulier dans le sud-est de l’Hexagone cette année soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial.