Contexte - La survenue de cas groupés de fièvre typhoïde autochtone en janvier 2009 dans la métropole lilloise a déclenché des investigations visant à identifier l'origine et la source de la contamination et à optimiser la prise en charge des personnes infectées. Patients et méthodes - Un cas a été défini comme toute personne résidant dans la métropole lilloise, ayant présenté des symptômes évocateurs de fièvre typhoïde de janvier à mars 2009. Résultats - Au total, 16 cas de fièvre typhoïde sont survenus entre le 23 janvier et le 22 mars 2009. Les patients, dont aucun n'avait voyagé, avaient tous participé à un repas associatif le 10 janvier 2009. Une femme, ayant participé à la préparation du repas et qui avait auparavant séjourné en zone d'endémie, a été dépistée porteuse asymptomatique de Salmonella Typhi. Conclusion - En France, si la fièvre typhoïde reste essentiellement une pathologie d'importation, le risque épidémique autochtone existe néanmoins et son diagnostic peut être évoqué chez des personnes n'ayant pas voyagé. Les caractéristiques de cet épisode illustrent l'importance du respect des règles d'hygiène de base dans le domaine de la restauration. (R.A.)
Auteur : Baclet N, Haeghebaert S, Legout L, Caillaux M, Moreau Crepeaux S, Vachee A, Senneville E, Chaud P, Yazdanpanah Y, Poissy J
Médecine et maladies infectieuses, 2011, vol. 41, n°. 5, p. 248-52