Tuberculose en Île-de-France. Bilan 2023.

Publié le 24 mars 2025
Mis à jour le 24 mars 2025

Points clés

Tuberculose maladie

  • Avec 1769 cas déclarés en 2023 le nombre de cas de tuberculose diagnostiqués chez des résidents d’Île-de-France était en augmentation de 21%, par rapport à 2022. Cette augmentation était observée dans l’ensemble des départements Franciliens et pour l’ensemble des classes d’âges hormis les plus jeunes (0-4 ans). L’IdF (19% de la population Française) contribue ainsi 36,4% des 4866 cas déclarés en France en 2023.
  • Le nombre de formes de tuberculose multi-résistantes en Île-de-France restait stable avec 27 cas signalés par le CNR (soit 1,5% des cas franciliens).

Issues de traitement

  • Le nombre d’issues de traitement renseignées en 2023 (tuberculoses déclarées en 2022) restait faible, de l’ordre de 29%, et se situait parmi les régions où les issues étaient les moins bien renseignées. La moyenne nationale se situait à 48%. Ces issues étaient renseignées à 95% par télé-déclaration.

Infections tuberculeuses latentes

  • Le nombre de tuberculeuse latentes (ITL) signalées en 2023, soit 589 cas, augmentait fortement par rapport à 2022 (+33%). Parmi ces ITL, 387 (66%) concernaient des jeunes entre 15 et 17 ans dont le profil évoquait pour beaucoup d’entre eux de jeunes mineurs isolés (Mineurs Non Accompagnés, MNA).

Dispositifs de surveillance

  • La proportion de déclarations obligatoires dématérialisées (ou télé-déclarations) toutes notifications associées (DO de tuberculose maladie, DO des infections tuberculeuses latentes et DO des issues de traitements) était de 20,1% en 2023, largement en retrait du taux de télé-déclaration en France hors Île-de-France qui était de 60,8%. Les 3 premiers trimestres de 2024 montraient cependant une augmentation encourageante des cas télé-déclarés.
  • L’exhaustivité de la DO par rapport au nombre de cas réel n’ayant pas été réévaluée depuis plusieurs années, une nouvelle étude nationale d’exhaustivité est programmée en 2025.
  • Les acteurs de santé publique ont besoin du concours des cliniciens, microbiologistes et autres acteurs de première ligne pour renforcer la déclaration électronique et la surveillance qui servent à guider les actions de contrôle en santé publique.