En août 2012, 7 cas de légionellose étaient déclarés à l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, dont 5 cas résidents d'un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Meudon et 2 cas communautaires domiciliés à proximité. Une recherche active de cas fut entreprise. L'enquête environnementale abordait toutes les pistes de contamination, particulièrement les tours aéroréfrigérantes humides (TarH). Les souches cliniques et environnementales de Legionella isolées furent typées au Centre national de référence (CNR). Au final, huit cas de légionellose à Legionella pneumophila sérogroupe 1 furent enregistrés, parmi lesquels 5 cas résidents de l'Ehpad (3 décédés) et 3 cas communautaires. La date déclarée de début des signes s'étendait du 1er au 20 août 2012. L'âge moyen des cas était de 84 ans. Seule la fréquentation d'une zone géographique de 2,5 km de rayon centrée sur l'Ehpad fut retrouvée comme facteur commun à l'ensemble des cas. Un contrôle inopiné effectué le 20 août 2012 a montré une contamination de 7 000 000 UFC/L à Legionella pneumophila sérogroupe 1 d'une TarH située à Meudon. Un choc biocide était systématiquement effectué 48 heures avant les prélèvements de surveillance environnementale. Les 3 souches cliniques isolées et les souches environnementales de la TarH de Meudon étaient identiques. Les investigations indiquent que la source la plus probable de contamination était cette TarH de Meudon, au moins pour une partie des 8 cas. Dans un contexte d'évolution réglementaire de la surveillance des TarH, il serait souhaitable de maintenir une fréquence a minima mensuelle de contrôle. Cet épisode souligne également le manque de représentativité possible des prélèvements de surveillance environnementale en cas de désinfection systématique préalable. (R.A.)
Auteur : Taouqi M, Bassi C
Année de publication
: 2013
Pages : 24 p.