Chaleur et santé en Nouvelle-Aquitaine. Bilan de l'été 2024.

Publié le 11 mars 2025
Mis à jour le 11 mars 2025

Points clés

  • L’été 2024 a été plus chaud que la normale de 0,7°C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. D’après Météo France, il se classe comme le 8ème été le plus chaud depuis 1900. En Nouvelle-Aquitaine, une période de canicule a eu lieu du 28 au 31 juillet avec 6 départements particulièrement concernés.
  • Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont été enregistrés pendant l’été. Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de la période de surveillance de l’été, soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes observée. Pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En Nouvelle-Aquitaine, 190 passages aux urgences (dont 71 % suivis d’une hospitalisation) et 320 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés entre le 1er juin et le 15 septembre 2024. Plus de la moitié des passages pour iCanicule concernaient des personnes âgées de 75 ans ou plus. Cette classe d’âge représentait également plus des trois quarts des hospitalisations pour iCanicule. Sur l’ensemble de l’été près de 363 décès attribuables à la chaleur ont été estimés (soit 2 % de la mortalité toutes causes observée) dont 79 ont été enregistrés durant l’épisode de canicule.
  • Les impacts sanitaires constatés soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial.