Chaleur et santé en Occitanie. Bilan de l'été 2024.

Publié le 11 mars 2025
Mis à jour le 11 mars 2025

Points clés

  • L’été 2024 a été plus chaud de 0,7°C que la normale des 3 mois d’été de 1991 à 2010, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. Météo France le classe comme le 8ème été le plus chaud depuis 1900 au niveau national. En Occitanie, la principale canicule a eu lieu du 28 juillet au 14 août et 7 départements ont été plus particulièrement concernés (dont les 4 départements du pourtour méditerranéen).
  • Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont été enregistrés pendant l’été (15 000 passages aux urgences dont 70 % suivis d’une hospitalisation et près de 2 500 consultations SOS Médecins). Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de la période de surveillance de l’été, soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes observée. Pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En Occitanie, plus de 1 200 passages aux urgences (dont 68 % suivis d’une hospitalisation) et 220 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés pendant l’été. Les jours de canicule représentaient respectivement 5 % et 11 % de ces recours. Pendant ces épisodes, la moitié des passages et actes pour iCanicule concernaient des personnes âgées de 75 ans ou plus. Cette classe d’âge représentait également près des trois quarts des hospitalisations pour iCanicule. Sur l’ensemble de l’été, près de 440 décès attribuables à la chaleur ont été estimés, dont environ une centaine durant les épisodes de canicule. Un peu plus des trois quarts de ces décès attribuables à la chaleur concernaient les personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En lien avec le collège de médecine générale (CMG), Santé publique France a sensibilisé les médecins généralistes aux modalités de prise en charge des patients vulnérables à la chaleur via une newsletter.
  • Les impacts sanitaires constatés soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’atténuation et d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial.