Chido à Mayotte. Bulletin du 31 décembre 2024.

Publié le 3 janvier 2025
Mis à jour le 3 janvier 2025

Points clés

  • À la suite du passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024, sur Mayotte, la surveillance épidémiologique s’est adaptée aux capacités de l’ensemble des acteurs pour décrire l’état de santé de la population.
  • Au Centre hospitalier de Mayotte, les traumatismes et les plaies représentaient les principaux motifs de recours ; 1 440 passages aux urgences ont été enregistrés du 21 au 29 décembre.
  • L’hôpital de campagne ESCRIM (Élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale) est opérationnel depuis le 24 décembre. Entre le 24 et le 29 décembre 2024, cet hôpital a pris en charge 1 170 patients, dont près d’un tiers pour des traumatismes (31,7 %).
  • Une semaine après le passage du cyclone, des cas de plaies surinfectées, nécessitant parfois des interventions chirurgicales lourdes (amputations, traitement de fasciites nécrosantes), ont été observés, traduisant des retards dans la prise en charge.
  • Les personnes se rendant dans les centres médicaux de référence et les centres associés sont principalement âgées de 5 à 64 ans ;
  • L’épidémie de bronchiolite est toujours en cours.
  • Reprise de l’épidémie de gastro-entérites à rotavirus.
  • Près de 48 % des foyers enquêtés lors des maraudes communautaires ont signalé des troubles psychologiques (stress, peur) exacerbés par la perte de logement et l'accès limité à l'eau potable et à l'alimentation. De nombreux cas de diarrhée, fièvre et toux ont également été rapportés.
  • La destruction des infrastructures et l'accès limité à l'eau potable augmentent le risque de maladies hydriques (choléra, gastro-entérites à rotavirus), de leptospirose, ainsi que d’infections respiratoires comme la bronchiolite.