Chaleur et santé dans les Pays de la Loire. Bilan de l'été 2024.

Publié le 11 mars 2025
Mis à jour le 11 mars 2025

Points clés

  • L’été 2024 a été plus chaud que la normale de 0,7°C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. Il se classe comme le 8e été le plus chaud depuis 1900, d’après Météo France. En Pays de la Loire, la principale canicule a eu lieu du 29 juillet au 1er août sur quatre départements sur cinq.
  • Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont été enregistrés pendant l’été. Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de la période de surveillance de l’été, soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes observée. Pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En Pays de la Loire, au cours de la période estivale il y a eu 450 passages aux urgences pour l’indicateur sanitaire iCanicule parmi lesquels plus de la moitié concernait des personnes âgées de 75 ans ou plus. Près de 66% de ces passages ont fait l’objet d’une hospitalisation. Sur les agglomérations de Nantes et de Saint-Nazaire les associations SOS médecins ont pratiqué 99 actes pour l’indicateur sanitaire iCanicule. Sur cette période estivale il a été estimé que 142 décès étaient attribuables à la chaleur parmi l’ensemble des décès déclarés à l’Insee. Environ trois quarts de ces décès concernaient les personnes âgées de 75 ans et plus. Il n’a été observé pendant l’été qu’une seule période de canicule relativement courte (4 jours) pendant laquelle il a été comptabilisé 50 passages aux urgences pour l’indicateur sanitaire iCanicule et 16 actes SOS pour ce même indicateur. Le nombre de décès attribuables à la chaleur pendant cette période a été estimé à 44 décès.
  • En lien avec le collège de médecine générale (CMG), Santé publique France a sensibilisé les médecins généralistes aux modalités de prise en charge des patients vulnérables à la chaleur via une newsletter.
  • Les impacts sanitaires constatés soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial.