VIH et IST bactériennes en Corse. Bilan 2019 - 2023.

Publié le 27 novembre 2024
Mis à jour le 27 novembre 2024

Points clés

Infections à VIH et sida

  • Surveillance du VIH :
    • Participation des laboratoires à LaboVIH de 100 % en Corse depuis 2018 (hors 2020, année de pandémie de Covid-19), supérieure à celle observée au niveau national ;
    • Exhaustivité régionale de la déclaration obligatoire (DO) fluctuante depuis 10 ans, inférieure à celle observée au niveau national en 2023 ;
    • Pourcentage de DO complètes (volets « clinicien » et « biologiste ») en augmentation mais reste insuffisant.
  • Dépistage du VIH (SNDS, LaboVIH, VIHTest) : activité en augmentation depuis 10 ans, quelle que soit la source de données, mais qui reste inférieure à celle observée au niveau national. Le taux de sérologie observé en Corse est le deuxième plus faible de France hexagonale (LaboVIH).
  • Diagnostic du VIH (DO) : nombre de découvertes de séropositivité globalement stable depuis 10 ans, taux inférieur à celui observé au niveau national. En Corse, les personnes concernées sont plus âgées qu’au niveau national, avec une part élevée de diagnostics réalisés à un stade tardif (part la plus élevée de France).
  • Incidence du VIH (personnes nouvellement contaminées en 2023) : estimation régionale très faible (2 personnes), mais le nombre de personnes vivant avec le VIH sans connaitre leur séropositivité en Corse est estimé à 17.
  • Diagnostic de sida (DO) : taux de diagnostic faible et inférieur à celui observé au niveau national, mais quasiment la totalité des cas ne connaissait pas sa séropositivité avant le diagnostic de sida (83 % sur la période 2019-2023).

Infection à Chlamydia trachomatis

  • Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, mais reste inférieur à celui observé au niveau national.
  • Diagnostic (SNDS) : taux régional également en augmentation, équivalent à celui observé au niveau national.
  • Chez les hommes, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage au cours des 5 dernières années, alors que c’était l’inverse chez les femmes.
  • SurCeGIDD : l’infection à Chlamydia trachomatis est l’IST la plus diagnostiquée en Corse et celle qui est la plus souvent traitée dans les CeGIDD de l’île.

Infection à gonocoque

  • Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, quasiment égal à celui observé au niveau national.
  • Diagnostic (SNDS) : taux régional également en augmentation, mais inférieur au taux observé au niveau national.
  • Entre 2019 et 2023 notamment, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage chez les femmes de 15 à 25 ans.
  • SurCeGIDD : malgré la participation des deux CeGIDD de l’île à la surveillance, la complétude des données pour l’infection à gonocoque comme pour la syphilis reste insuffisante pour analyser des tendances.

Syphilis

  • Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, inférieur à celui observé au niveau national.
  • Diagnostic (SNDS) : taux régional faible, globalement stable au cours des 10 dernières années, inférieur à celui observé au niveau national.
  • Entre 2019 et 2023, chez les hommes, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage. Chez les femmes, le taux d’incidence est resté globalement stable malgré l’augmentation du dépistage.

Prévention

  • Ventes de préservatifs : en 2023, les chiffres de ventes en grande distribution et pharmacie sont toujours inférieurs à ceux observés avant la pandémie.
  • Utilisation de la PrEP (EpiPhare) : forte augmentation à l’échelle depuis 2021.
  • Diffusion de la campagne nationale centrée sur la prévention combinée du VIH et des IST.