Points clés
Infections à VIH et sida
- Surveillance du VIH :
- Participation des laboratoires à LaboVIH de 100 % en Corse depuis 2018 (hors 2020, année de pandémie de Covid-19), supérieure à celle observée au niveau national ;
- Exhaustivité régionale de la déclaration obligatoire (DO) fluctuante depuis 10 ans, inférieure à celle observée au niveau national en 2023 ;
- Pourcentage de DO complètes (volets « clinicien » et « biologiste ») en augmentation mais reste insuffisant.
- Dépistage du VIH (SNDS, LaboVIH, VIHTest) : activité en augmentation depuis 10 ans, quelle que soit la source de données, mais qui reste inférieure à celle observée au niveau national. Le taux de sérologie observé en Corse est le deuxième plus faible de France hexagonale (LaboVIH).
- Diagnostic du VIH (DO) : nombre de découvertes de séropositivité globalement stable depuis 10 ans, taux inférieur à celui observé au niveau national. En Corse, les personnes concernées sont plus âgées qu’au niveau national, avec une part élevée de diagnostics réalisés à un stade tardif (part la plus élevée de France).
- Incidence du VIH (personnes nouvellement contaminées en 2023) : estimation régionale très faible (2 personnes), mais le nombre de personnes vivant avec le VIH sans connaitre leur séropositivité en Corse est estimé à 17.
- Diagnostic de sida (DO) : taux de diagnostic faible et inférieur à celui observé au niveau national, mais quasiment la totalité des cas ne connaissait pas sa séropositivité avant le diagnostic de sida (83 % sur la période 2019-2023).
Infection à Chlamydia trachomatis
- Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, mais reste inférieur à celui observé au niveau national.
- Diagnostic (SNDS) : taux régional également en augmentation, équivalent à celui observé au niveau national.
- Chez les hommes, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage au cours des 5 dernières années, alors que c’était l’inverse chez les femmes.
- SurCeGIDD : l’infection à Chlamydia trachomatis est l’IST la plus diagnostiquée en Corse et celle qui est la plus souvent traitée dans les CeGIDD de l’île.
Infection à gonocoque
- Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, quasiment égal à celui observé au niveau national.
- Diagnostic (SNDS) : taux régional également en augmentation, mais inférieur au taux observé au niveau national.
- Entre 2019 et 2023 notamment, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage chez les femmes de 15 à 25 ans.
- SurCeGIDD : malgré la participation des deux CeGIDD de l’île à la surveillance, la complétude des données pour l’infection à gonocoque comme pour la syphilis reste insuffisante pour analyser des tendances.
Syphilis
- Dépistage (SNDS) : taux régional en augmentation depuis 10 ans, inférieur à celui observé au niveau national.
- Diagnostic (SNDS) : taux régional faible, globalement stable au cours des 10 dernières années, inférieur à celui observé au niveau national.
- Entre 2019 et 2023, chez les hommes, le taux d’incidence a augmenté plus fortement que le taux de dépistage. Chez les femmes, le taux d’incidence est resté globalement stable malgré l’augmentation du dépistage.
Prévention
- Ventes de préservatifs : en 2023, les chiffres de ventes en grande distribution et pharmacie sont toujours inférieurs à ceux observés avant la pandémie.
- Utilisation de la PrEP (EpiPhare) : forte augmentation à l’échelle depuis 2021.
- Diffusion de la campagne nationale centrée sur la prévention combinée du VIH et des IST.