Points clés
- L’été 2024 a été plus chaud que la normale de 0,7 °C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. Il se classe comme le 8e été le plus chaud depuis 1900, d’après Météo France. En Corse, la principale canicule a eu lieu du 2 août au 5 août et seul le département de Haute-Corse a été concerné.
- Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les recours pour hyperthermie, déshydratation et hyponatrémie) ont été enregistrés pendant l’été. Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de l’été (totalité de la période de surveillance), soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes enregistrée entre le 1er juin et le 15 septembre. Spécifiquement pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes enregistré pendant ces épisodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
- En Corse, 248 passages aux urgences (dont 51 % suivis d’une hospitalisation) et 8 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés entre le 1er juin et le 15 septembre. Seulement 4 % des passages aux urgences et 5 % des hospitalisations après passage aux urgences ont été observés pendant les jours de canicule (aucun acte SOS Médecins pour iCanicule pendant ces jours). Pendant ces épisodes, plus de la moitié des passages et actes pour iCanicule concernaient des personnes âgées de 15 à 74 ans. La classe d’âge la plus représentée, au sein des hospitalisations suite à un passage aux urgences pour iCanicule, était les plus de 75 ans. Sur l’ensemble de l’été, près de 51 décès attribuables à la chaleur ont été estimés dont 18 % durant les épisodes de canicule. Plus de la moitié de ces décès attribuables à la chaleur concernaient les personnes âgées de 75 ans et plus.
- En lien avec le collège de médecine générale (CMG), Santé publique France a sensibilisé les médecins généralistes aux modalités de prise en charge des patients vulnérables à la chaleur via une newsletter.
- Les impacts sanitaires constatés soulignent à nouveau l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial.