La Direction des maladies infectieuses (DMI) coordonne au niveau national la surveillance et l’alerte en matière de maladies infectieuses, avec pour objectifs l’aide à la décision, l’information, et la réduction du poids et de l’impact de ces maladies dans la population. Elle conduit ou participe, en lien avec ses partenaires, à des études épidémiologiques descriptives et analytiques, ou à des analyses de risque ou des modélisations de la dynamique de transmission des maladies infectieuses.
La DMI travaille en lien avec les autres directions de l’agence, en particulier les directions des régions (DIRe), de la prévention et promotion de la santé (DPPS), de l’alerte et des crises (DAC) et la direction appui, traitements et analyse des données (DATA). Elle pilote les programmes Maladies infectieuses, Maladies à transmission vectorielle et Infections associées aux soins / Résistance aux antibiotiques de l’agence, et contribue de manière active à ses autres programmes, en particulier les programmes Vaccination et Santé sexuelle.
La DMI est organisée en quatre unités thématiques en charge d’activités de surveillance, de prévention et de contrôle de certaines maladies infectieuses, priorisées selon leurs enjeux de santé publique :
- Unité VIH, hépatites B et C, et infections sexuellement transmissibles : ses activités ciblent en particulier des populations vulnérables nécessitant des méthodes de surveillance, prévention, dépistage et prise en charge adaptées ;
- Unité Infections zoonotiques, vectorielles et alimentaires : ses activités couvrent un champ très vaste régulièrement à l’origine d’épidémies ou émergences, nécessitant à des fins de maîtrise la mise en œuvre rapide d’investigations pour identifier les sources, modes de contamination, populations ou pratiques à risque, et la mise en place de systèmes de surveillance pluridisciplinaires dans une approche One Health ;
- Unité Infections respiratoires et vaccination : ses activités nécessitent réactivité et adaptation régulière pour faire face aux épidémies saisonnières et aux émergences et orienter au mieux les mesures de prévention et de contrôle. Elles permettent aussi d’évaluer l’impact des stratégies vaccinales et de proposer le cas échéant leur adaptation ;
- Unité Infections associées aux soins et Résistance aux antibiotiques : ses activités concernent les trois secteurs de soins (établissements de santé, établissements médico-sociaux et soins de ville), de multiples agents pathogènes et de nombreux sites infectieux. Elles concourent à une meilleure qualité des soins et à la maitrise de l’antibiorésistance, enjeu majeur de santé publique.
Fortement impactée par les phénomènes épidémiques ou inhabituels, la DMI intervient le plus souvent en coordination, soutien et appui des Cellules d’intervention en région (Cire), du réseau des Centres d’appui à la prévention des infections associées aux soins (CPias) et des autorités sanitaires, pour leur investigation et l’orientation des mesures de gestion ; ce soutien est assuré de manière permanente via la contribution des épidémiologistes de la DMI au système d’astreinte de l’agence. La Direction contribue également à l’expertise nationale sur les maladies infectieuses via sa participation à plusieurs commissions du Haut conseil de la santé publique (HCSP), d’autres agences sanitaires (Anses, ANSM) et sa contribution aux analyses des risques transfusionnels en collaboration avec l’EFS. Enfin, elle contribue aux travaux de la Commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de Santé (HAS).
En termes de surveillance, la Direction des maladies infectieuses s’appuie sur plus de 70 systèmes, dont 32 maladies infectieuses à déclaration obligatoire et une trentaine de réseaux volontaires de professionnels de santé (cliniciens, hygiénistes, biologistes, etc.) Elle bénéficie de l’expertise microbiologique du réseau des Centres nationaux de référence (CNR) pour la lutte contre les maladies transmissibles, dont elle assure la coordination, et de l’expertise des CPias dont certains exercent par délégation des missions nationales de prévention et de surveillance des IAS et de la RATB, dont elle assure le pilotage. Elle entretient des relations privilégiées avec les sociétés savantes (SPILF, SF2H, SFM...) et contribue à des programmes de recherche appliquée (Labex IBEID, ReACTING, etc.).
Enfin, la DMI est fortement impliquée au niveau international. Elle contribue aux activités du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) en termes de surveillance, via la transmission en routine des données nationales ou la contribution à des projets de surveillance renforcée, et en termes d’expertise par le biais de ses épidémiologistes qui assurent des fonctions de National Focal Points ou Operational Contact Points sur leurs thématiques. Ces liens privilégiés avec l’ECDC permettent aussi à l’agence d’accueillir des stagiaires du programme européen de formation à l’épidémiologie de terrain (EPIET). La DMI contribue également à plusieurs actions conjointes européennes (Vaccination, Résistance aux antibiotiques et Infections associées aux soins). Au niveau international, la DMI entretient enfin des collaborations régulières avec plusieurs agences nationales de santé publique (CDC, Sciensano, RIVM, RKI, …) et avec l’OMS.