Introduction : le reste à charge (RAC) des patients diabétiques demeure mal estimé en France. Méthode : une analyse des données de l'étude Entred 2007 a été réalisée pour 263 patients diabétiques de type 1 et 3 467 de type 2. Résultats : En 2007, 54% des patients déclaraient rencontrer des difficultés financières. Plus de 90% bénéficiaient d'une inscription en affection de longue durée (ALD) et 88% d'une couverture complémentaire. Leur RAC, au sens de l'assurance maladie obligatoire, s'élevait en moyenne à 660 EUR (médiane : 434 EUR), soit 12% des dépenses présentées au remboursement dans le diabète de type 2 (pour 486 EUR (médiane : 296 EUR) et 6,3% dans le type 1). Il était plus élevé chez les patients hors ALD. Trois postes étaient surtout concernés : médicaments, dispositifs et soins dentaires. D'autres formes de RAC étaient observées : diététicienne, podologue, psychologue, dispositifs non remboursés. Parmi les patients, 23% des diabétiques de type 1 et 17% des diabétiques de type 2 déclaraient avoir renoncé à un service de santé du fait de son prix sur 12 mois. Discussion : la couverture maladie des patients diabétiques, bien qu'apparemment complète, reste imparfaite en France. Les renoncements aux soins s'expliquent non seulement par des raisons financières, mais également par d'autres motifs liés à la complexité de la protection sociale ou aux choix assurantiels.(R.A.)
Auteur : Detournay B, Robert J, Gadenne S
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 37-38, p. 471-6