En semaine 49 (du 06 au 12 décembre 2021), la circulation du SARS-CoV-2 poursuit sa progression sur le territoire métropolitain. Le taux d’incidence a dépassé ceux des pics épidémiques des trois vagues précédentes, avec plus de 500 cas pour 100 000 habitants. Si une tendance à la stabilisation est observée chez les 60 ans et plus, ce taux continuait d’augmenter chez les moins de 60 ans, avec un niveau très élevé chez les enfants de 6 à 10 ans. Les nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques étaient toujours en hausse et dépassaient le niveau de la vague précédente mais restaient inférieures à celles des trois premières vagues. En France, au 16 décembre à 16h00, le variant Omicron a été détecté chez 310 personnes dans plusieurs régions. Au 14 décembre, 76,4% de la population totale était complètement vaccinée. Parmi les personnes de 65 ans et plus, 60,5% avaient reçu une dose de rappel. À l’approche des fêtes de fin d’année et avec la perspective d’une épidémie dominée à court terme par le variant Omicron, le suivi des recommandations de vaccination, l’isolement pour les cas et la quarantaine pour les personnes-contacts incomplètement vaccinées sont plus que jamais indispensables pour freiner au mieux la progression des contaminations et préserver le système hospitalier. Cela doit s’accompagner d’une adhésion rigoureuse à l’ensemble des mesures barrières, dont la réduction des contacts.
Taux d’incidence supérieur à celui des pics des 2e, 3e et 4e vagues
Au niveau national, le taux d’incidence a continué d’augmenter (+13%) et a atteint 508 cas pour 100 000 habitants en S49. Cette augmentation est cependant moins marquée (+13%) que lors de la semaine précédente (+44 %). En moyenne, près de 48 700 cas étaient diagnostiqués chaque jour. Le taux de reproduction effectif continuait à baisser à 1,18, indiquant un léger ralentissement de la circulation virale. Le taux d’incidence restait le plus élevé et en hausse chez les moins de 60 ans, tandis qu’il se stabilisait à un niveau élevé chez les plus âgés. Chez les adultes, il était en augmentation de 16% chez les 30-39 ans et de 15% chez les 40-49 ans. Chez les enfants, les taux les plus hauts étaient toujours observés chez les 6-10 ans. Dans cette tranche d’âge, le taux de dépistage restait particulièrement important. Il a poursuivi sa progression (+10%) dans l’ensemble de la population. Le taux de positivité des tests s’élevait à 6,6% (+0,2 point).
En France métropolitaine, le taux d’incidence dépassait les 500 pour 100 000 habitants dans six régions. Il était le plus élevé et toujours en forte augmentation en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+30%), suivie d’Auvergne-Rhône-Alpes (+13%).
En Outre-mer, les taux d’incidence étaient les plus élevés à La Réunion (394 cas pour 100 000 hab. ;+26%), et en Martinique (169 cas pour 100 000 habitants ; -3%).
Des indicateurs hospitaliers toujours en hausse mais inférieurs aux 3 premières vagues
Au niveau national, le nombre de nouvelles hospitalisations poursuivait sa progression (+12%), tout comme les admissions en soins critiques (+15%) . Au 14 décembre, 14 885 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 2 805 en soins critiques. En semaine 49, les taux hebdomadaires de nouvelles hospitalisations étaient en hausse dans la majorité des classes d’âge. Les nouvelles admissions en soins critiques ont augmenté dans toutes les tranches d’âge, sauf chez les 80-89 ans où elles ont diminué.
On recensait 857 décès à l’hôpital au niveau national. On comptait également 33 décès en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux).
Que peut-on dire de cette cinquième vague ?
Les taux d’incidence sont plus élevés que lors des vagues précédentes et , la pression sur le système hospitalier est à des niveaux très élevés. Néanmoins, les indicateurs hospitaliers sont jusqu’à ce jour inférieurs à ceux observés lors des trois premières vagues quand les vaccins n’étaient pas disponibles à large échelle.
L’impact différent de cette 5e vague sur les admissions à l’hôpital et les décès pourrait s’expliquer par :
- l’efficacité du vaccin pour éviter les formes sévères qui reste très importante
- une circulation du virus majoritairement chez les plus jeunes, qui présentent un moindre risque d’être hospitalisés
- le fait que les personnes plus âgées respectent davantage les mesures barrières et que la plupart d’entre elles ont reçu leur dose de rappel, acquérant ainsi une meilleure protection contre l'infection
Focus comparaison des indicateurs virologiques et hospitaliers page 8.
En France métropolitaine, les taux de nouvelles hospitalisations et d’admissions en soins critiques ont augmenté dans la majorité des régions et des classes d’âge. En Outre-mer, ils restaient les plus élevés en Martinique et étaient en augmentation à La Réunion.
Delta majoritaire et Omicron détecté dans 12 régions en métropole et à La Réunion
La mutation L452R (portée principalement par le variant Delta) était détectée dans 97,1% des prélèvements positifs criblés en semaine 49 (vs 97,4% en semaine 48). Les données de séquençage confirment la quasi-exclusivité du variant Delta, identifié dans 99,5% des séquences interprétables en France lors des enquêtes Flash de la semaine 47 et 99% pour l’enquête Flash de la semaine 48.
Le variant B.1.640, classé variant sous surveillance (VUM) depuis l’analyse de risque du 12/11/2021, a été détecté dans plusieurs régions de France métropolitaine, à La Réunion et en Guyane. Au 16 décembre à 16h00, 310 cas confirmés d’infection au variant Omicron ont été détectés en France. Les données sur les variants sont mises à jour quotidiennement sur le tableau de bord InfoCovidFrance.
82% des 65 ans et plus éligibles ont reçu leur dose de rappel
Le 14 décembre 2021, l’estimation de la couverture vaccinale à partir de Vaccin Covid était de 78,0% pour au moins une dose, de 76,4% pour une vaccination complète et de 23,8% pour le rappel. Parmi les 65 ans et plus, 60,5% avaient reçu une dose de rappel et 82,0% de celles qui étaient éligibles au rappel à cette date l’avaient effectivement reçue.
Le pourcentage des professionnels exerçant en Ehpad ou USLD éligibles à la dose de rappel le 14 décembre 2021 et l’ayant effectivement reçu est de 54,6%. Ce pourcentage est de 76,3% pour les professionnels de santé libéraux et de 64,4% pour les professionnels salariés.
Focus - Séroprévalence du SARS-CoV-2 : premiers résultats en page 9
La séroprévalence a fortement augmenté en semaine 42 (18-24 octobre) s’élevant à 79,8% (vs 52,4% en début juin). L’augmentation de l’immunité a été nettement plus élevée chez les adultes, en particulier ceux de 60 ans et plus, en lien avec la progression de la vaccination. Si un gain d’immunité semble important dans la population éligible à la vaccination, la durée de cette protection et l’impact du variant Omicron sur celle-ci restent à évaluer. La population sans immunité vis-à-vis du SARS-CoV-2 reste suffisamment importante pour nourrir une dynamique épidémique.
Meilleure adhésion des Français aux mesures de prévention
La vague 30 (du 30 novembre au 7 décembre 2021) de l’enquête CoviPrev indique qu’une part très majoritaire des adultes sont favorables à la vaccination contre la Covid-19 (90%). En revanche, 43% des parents sont prêts à faire vacciner leur enfant de 5 à 11 ans. Par ailleurs, on observe une légere augmentation de l’adhésion aux mesures barrières par rapport à la vague d’octobre 2021 : port du masque en public (70% vs 66%), salut systématique sans se serrer la main et sans embrassades (60% vs 54%), éviter les regroupements et réunions en face à face (31% versus 28%). Pour les fêtes de fin d’années 2021, 77% des répondants déclaraient qu’ils allaient autant respecter les gestes barrières que fin 2020. Pour autant, la proportion de participants déclarant partager les fêtes avec 6 adultes ou moins est moins élevée que l’an passé, surtout à Noël ( 64% versus 83%).
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Chiffres clés et évolution de la COVID-19 en France et dans le monde