Au niveau national, le taux d’incidence était de 193 cas pour 100 000 habitants et dépassait 200 pour 100 000 chez les 6-14 ans et les 20-49 ans. La majorité des régions métropolitaines présentaient également un taux d’incidence supérieur ou proche de 200 pour 100 000. En Outre-mer, la situation restait préoccupante à La Réunion, avec une nouvelle hausse du taux d’incidence qui atteignait 223 cas pour 100 000 habitants. Au 23 novembre, 75,5% de la population totale était complètement vaccinée. Parmi les personnes de 65 ans et plus, 35,5% avaient reçu une dose de rappel.
Dans le contexte épidémique actuel, la vaccination, dont le rappel, et une adhésion rigoureuse aux mesures barrières demeurent primordiales. Le maintien de la stratégie de dépistage, d’isolement au moindre symptôme et de traçage des contacts en cas de test positif reste également essentiel pour limiter la circulation du SARS-CoV-2 et des virus hivernaux et préserver le système de soins.
Le taux d’incidence en augmentation de 55%
Au niveau national, le taux d’incidence a fortement augmenté en semaine 46 atteignant 193 cas pour 100 000 habitants (vs 125 en semaine 45) soit une hausse de 55%. En moyenne, 18 520 cas étaient diagnostiqués par jour. De fortes hausses étaient observées dans toutes les classes d’âge. Le taux d’incidence dépassait le seuil de 200 chez les 6-10 ans (+111%) et les 11-14 ans (+81%), ainsi que chez les 20-49 ans. Tous âges confondus, le taux de dépistage était de 3 948 pour 100 000 (+18%). Deux semaines après la rentrée scolaire, les augmentations les plus fortes étaient observées chez les 6-10 ans (+101%) et les 3-5 ans (+98%). Le taux de positivité des tests atteignait quant à lui 4,9% (+1,2 point), en progression dans toutes les classes d’âge à l’exception des 3-5 ans (+0 point) et des 6-10 ans (+0,2 point) chez qui il était stable.
En France métropolitaine, le taux d’incidence était en forte progression dans l’ensemble des régions. Il dépassait les 150 cas pour 100 000 habitants dans toutes les régions, excepté en Bretagne (141, +25%) et en Normandie (120, +58%). Quatre régions et 34 départements présentaient un taux supérieur à 200. En Outre-mer, la situation reste préoccupante à La Réunion, avec un taux d’incidence toujours en hausse (+14%). En Martinique, il était en augmentation pour la deuxième semaine consécutive (+17%). Il était en diminution en Guyane (-34%). Du fait des mouvements sociaux actuels en Guadeloupe, la diminution du taux d’incidence enregistrée en semaine 46 est fortement liée à la diminution du dépistage. L’interprétation épidémiologique de l’évolution de la COVID-19 en Guadeloupe basée sur l’ensemble des indicateurs disponibles est perturbée.
La hausse des indicateurs hospitaliers s’est accentuée
Au niveau national, le nombre de nouvelles hospitalisations était en hausse (+20%) tout comme les admissions en soins critiques (+16%) (données non consolidées). Une augmentation plus marquée des nouvelles hospitalisations était observée chez les plus âgés. Au 23 novembre, 8 586 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 1 468 en soins critiques. En semaine 46, 311 décès ont été recensés à l’hôpital (+16% par rapport à la semaine 45 ; données de la semaine 46 non consolidées).
En France métropolitaine, les taux de nouvelles d’hospitalisations étaient en hausse sur la quasi-totalité du territoire. Les taux les plus élevés étaient observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse. En Outre-mer, les indicateurs hospitaliers étaient stables à La Réunion, et les taux de nouvelles hospitalisations restaient élevés en Martinique.
Augmentation des signalements dans les Etablissements sociaux et médico-sociaux (ESMS)
Stable depuis la semaine 41 (du 11 octobre au 18 octobre), le nombre de signalements hebdomadaires d’un ou plusieurs cas de COVID-19 biologiquement confirmés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) a augmenté à partir de la semaine 44. En semaines 45 et 46*, un total de 110 et 105 signalements ont été respectivement enregistrés. En semaines 45 et 46*, le nombre de cas confirmés était en augmentation, avec respectivement 320 et 456 cas enregistrés.
Après quelques semaines de diminution, le nombre de décès s’est stabilisé depuis la semaine 40, avec un nombre moyen de 11 décès enregistrés par semaine. En semaines 45 et 46*, 8 et 3 décès en établissement ont respectivement été enregistrés.
*Données non-consolidées pour la semaine 46
Plus de 75% de la population totale complètement vaccinée
Le 23 novembre 2021, l’estimation de la couverture vaccinale à partir de Vaccin Covid était de 77,1% pour au moins une dose, de 75,5% pour une vaccination complète et de 9,0% pour la dose de rappel. Parmi les 12 ans et plus, 89,6% avaient reçu au moins une dose et 87,7% étaient complètement vaccinés.
Chez les 65 ans et plus, la couverture vaccinale de la dose de rappel s’élevait à 35,5% (+ 6,4 points par rapport à la semaine 45). Cet indicateur correspond au ratio entre le nombre d’injections effectuées et la population de cette tranche d’âge ; il permet d’évaluer le niveau de protection dans cette population. Par ailleurs, il est estimé que 73,3% (+5,2 points par rapport à la semaine 45) des personnes âgées de 65 ans et plus qui étaient éligibles à la dose de rappel au 23 novembre 2021 l’avaient effectivement reçue. Ceci permet de suivre la dynamique de la campagne de rappel pour les personnes pouvant en bénéficier, en tenant compte qu’un délai est nécessaire avant ce rappel.
Au 23 novembre, 93,9% des résidents en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée) avaient reçu au moins une dose de vaccin, 92,5% étaient complètement vaccinés et 56,2% avaient reçu une dose de rappel.
Problèmes de sommeil, état anxieux ou dépressifs…
Que révèlent les nouveaux résultats de l’enquête CoviPrev sur la santé mentale ?
Les résultats de la vague 29 de l’enquête CoviPrev menée du 28 octobre au 5 novembre 2021 montrent que la santé mentale des personnes interrogées restait préoccupante, avec néanmoins une légère baisse des états anxieux (23% des répondants vs 26% en vague 28). Le pourcentage de personnes déclarant des problèmes de sommeil se situe toujours à un niveau élevé mais était en légère baisse (66% vs 70% en vague 28). 17 % des Français déclaraient des signes d’un état dépressif, tendance à la hausse depuis juillet 2021.
La crise sanitaire a affecté de façon durable et importante la santé mentale de la population, en particulier en termes de symptomatologie anxiodépressive et de problèmes de sommeil.
En présence de signes de dépression (tristesse, perte d’intérêt, d’énergie) ou d’anxiété (tension, irritabilité), il est important de s’informer et d’en parler afin d’être conseillé sur les aides et les solutions disponibles. Il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès de son médecin, à appeler le 0 800 130 00 pour demander à être orienté vers une écoute ou un soutien psychologique, ou à s’informer sur le site Psycom.org.