Chaleur et santé en Paca. Bilan de l'été 2024.

Publié le 11 mars 2025
Mis à jour le 11 mars 2025

Points clés

  • L’été 2024 a été plus chaud que la normale de 0,7°C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant été le plus impacté. Selon Météo France, il se classe comme le 8ème été le plus chaud depuis 1900. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la principale canicule a eu lieu du 28 juillet au 14 août. Tous les départements ont été concernés et plus particulièrement les départements des Alpes-Maritimes (qui a également connu un épisode plus tardif fin août) et du Vaucluse.
  • Au plan national, plus de 17 000 recours aux soins d’urgence pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule (comprenant les recours pour hyperthermie, déshydratation et hyponatrémie) ont été enregistrés pendant l’été. Bien que toutes les classes d’âges aient été concernées, les personnes de 75 ans et plus représentaient plus de la moitié des passages pour iCanicule aux urgences. Plus de 3 700 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur sur l’ensemble de l’été (totalité de la période de surveillance), soit plus de 2 % de la mortalité toutes causes observée entre le 1er juin et le 15 septembre. Spécifiquement pendant les épisodes de canicule, plus de 600 décès étaient attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10 % de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En Provence-Alpes-Côte d’Azur, près de 2 000 passages aux urgences (dont 66 % suivis d’une hospitalisation) et 300 actes SOS Médecins pour l’indicateur iCanicule ont été enregistrés entre le 1er juin et le 15 septembre 2024. Environ 10 % des passages et des hospitalisations après passage aux urgences, ainsi que 8 % des actes médicaux SOS Médecins pour iCanicule ont été observés pendant les jours de canicule. Pendant ces épisodes, la moitié des passages et 60 % des actes SOS Médecins pour iCanicule concernaient des personnes âgées de 75 ans ou plus. Cette classe d’âge représentait également près des deux tiers des hospitalisations pour iCanicule. Sur l’ensemble de l’été, 500 décès attribuables à la chaleur ont été estimés dont 37 % durant les épisodes de canicule. Près des trois quarts de ces décès attribuables à la chaleur concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
  • En lien avec le collège de médecine générale (CMG), Santé publique France a sensibilisé les médecins généralistes aux modalités de prise en charge des patients vulnérables à la chaleur via une newsletter.
  • Les impacts sanitaires constatés soulignent à nouveau l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les périodes de canicule mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie renforcée d’adaptation au changement climatique, au niveau national et territorial.