Cas de variole du singe : point de situation au 24 janvier 2023

Point de situation au 24 janvier 2023 des cas confirmés de variole du singe (Monkeypox en anglais) signalés en France et dans le monde. 

Publié le 25 janvier 2023

Ce bilan inclut les cas confirmés biologiquement par PCR ou non. Ces derniers incluent les cas probables (signes cliniques évocateurs et contact à risque d’un cas confirmé) et les cas possibles (signes cliniques évocateurs et exposition à risque d’infection).

Au niveau international et du fait de différences dans les protocoles de surveillance selon les pays, les cas confirmés biologiquement restent l’indicateur de référence pour comparer les situations épidémiologiques entre pays.

Début mai 2022, des cas de variole du singe sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest où le virus est présent, ou des personnes de retour de voyage, ont été signalés en Europe et dans le monde. Depuis cette date, la maladie fait l’objet, en France comme en Europe, d’une surveillance renforcée reposant sur la Déclaration Obligatoire dont le formulaire a été spécifiquement mis à jour

Point de situation en France

Au 24 janvier 2023 à 12h00, 4 982 cas d’infection à virus Monkeypox ont été recensés en France, dont 4 128 (83 %) cas confirmés biologiquement, soit 13 cas supplémentaires depuis le bilan du 20 décembre, et 854 (17 %) cas probables ou possibles, non confirmés biologiquement, soit un cas supplémentaire depuis le bilan du 20 décembre. 

La répartition des cas par région de résidence (ou par région de signalement lorsque la région de résidence est inconnue) est présentée en figure 1 et 2. La région Ile-de-France concentre le plus grand nombre de cas (3 119, soit 63 %), suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (355 cas), de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (334 cas), et de l’Occitanie (330 cas) ; 27 cas résident à l’étranger.

La très grande majorité des cas adultes déclarés à ce jour sont de sexe masculin et 2,9% sont des femmes de plus de 15 ans (143 cas, dont 113 cas confirmés biologiquement et 30 cas non confirmés). La proportion de cas féminins a atteint 14,2% en S36/2022 (19 cas sur un total de 134), puis a diminué autour de 10% entre S37 et S40. Cette proportion a ensuite ré augmenté jusqu’en S46, mais avec un nombre de cas faible et décroissant (1 cas en S46). Les effectifs faibles et l’absence d’information sur une possible transsexualité de ces cas féminins ne permettaient pas de conclure sur une modification éventuelle de la dynamique de transmission du virus. Depuis S47, un seul cas a été signalé chez une femme, en S02/2023 (données non consolidées). 

L’âge médian des cas adultes est de 36 ans ; 25 % des cas ont moins de 29 ans et 25 % ont de 43 à 81 ans.

Vingt-quatre enfants de moins de 15 ans (0,5 % du total des cas) ont été déclarés depuis mai 2022 (12 cas confirmés biologiquement et 12 cas non confirmés). 
 
Les cas non confirmés biologiquement ont un profil similaire aux cas confirmés : 3,6 % des adultes sont de sexe féminin (vs. 2,8% des cas adultes confirmés), l’âge médian des adultes est de 36 ans comme chez les cas confirmés et la majorité réside en Ile-de-France (72 % vs. 61% des cas confirmés). 

Parmi l’ensemble des cas pour lesquels l’information est disponible, 100 (3,2 %) ont été hospitalisés du fait de leur infection par le virus Monkeypox ; cette proportion est stable dans le temps. 

Aucun décès n’a été signalé à ce jour.

La distribution des cas selon la date de début des symptômes (lorsque celle-ci est connue) et le type de cas (confirmés biologiquement ou non) est présentée en figure 3. La date de début des symptômes des cas s’étend entre le 7 mai 2022 et le 13 janvier 2023. Compte tenu des délais de déclaration, les données des dernières semaines ne sont pas consolidées. Les déclarations reçues ne mentionnent pas toujours la date de début des symptômes. En alternative de cette information, la distribution des cas selon leur date de signalement est présentée en figure 4.

L’interprétation de la dynamique de l’épidémie n’est pas modifiée selon que l’analyse porte sur les seuls cas confirmés ou l’ensemble des cas (confirmés, probables et possibles). Depuis le pic de contaminations atteint fin juin/début juillet, le nombre de cas a fortement diminué qu’il s’agisse de cas confirmés biologiquement ou non confirmés. Actuellement, le nombre hebdomadaire de cas déclarés varie entre 1 et 3. Il faut néanmoins rester prudent car l’amélioration des connaissances sur la maladie peut diminuer le recours aux soins des populations les mieux informées.

Cette décroissance importante du nombre de cas est également observée au niveau mondial. Le nombre de nouveaux cas mondiaux a diminué de 3 %  en S03 2023 par rapport à la semaine précédente (https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/ ). La majorité des cas déclarés depuis la S52 de 2022 ont été rapportés par des pays du continent américain (78%) et de la région Afrique (14%). 

Figure 1. Cas de variole du singe totaux (n= 4 955 cas) par région de résidence (ou par région de signalement lorsque la région de résidence est inconnue), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00)
Figure 1. Cas de variole du singe totaux (n= 4 955 cas) par région de résidence (ou par région de signalement lorsque la région de résidence est inconnue), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00)
Figure 2. Cas confirmés biologiquement (n= 4 105) par région de résidence (ou par région de signalement lorsque la région de résidence est inconnue), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00)
Figure 2. Cas confirmés biologiquement (n= 4 105) par région de résidence (ou par région de signalement lorsque la région de résidence est inconnue), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00)
Figure 3. Cas de variole du singe (n= 3 761 cas, nombre de données manquantes = 1 221) par semaine de début des symptômes et selon le type de cas (confirmé biologiquement ou non), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00).
Figure 3. Cas de variole du singe (n= 3 761 cas, nombre de données manquantes = 1 221) par semaine de début des symptômes et selon le type de cas (confirmé biologiquement ou non), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00).
Les données des trois dernières semaines ne sont pas totalement consolidées.
Figure 4. Cas de variole du singe (n= 4 980 cas, nombre de données manquantes = 2) par semaine de signalement et selon le type de cas (confirmé biologiquement ou non), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00).
Figure 4. Cas de variole du singe (n= 4 980 cas, nombre de données manquantes = 2) par semaine de signalement et selon le type de cas (confirmé biologiquement ou non), France, mai 2022-janvier 2023 (données au 24/01/2023 – 12h00).
Les données de la dernière semaine ne sont pas totalement consolidées. Le creux de déclaration observé en semaine 28 (du 11 au 17 juillet) peut s’expliquer par le jour férié du 14 juillet.

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