Résumé
Qu’est-ce qui est déjà connu de la situation dans la région ?
La région a détecté ses premiers cas de transmission autochtone dans le département de l’Oise il y a trois mois. Le pic du nombre de cas a été enregistré fin mars suivi d’une décroissance continue, dans la région et au niveau national, après la mise en place du confinement. La pression maximale de la pandémie sur l’offre de soin a été enregistrée fin mars-début avril dans la région, suivie d’un retour lent et continu à la normale. Depuis début mai (semaine 19), l’évolution des indicateurs de surveillance montre une stabilisation de l’épidémie à un niveau faible mais avec une circulation persistante du virus dans la communauté.
Qu’est-ce qui est nouveau dans ce Point pour la région ?
Nous sommes dans la phase de vigilance renforcée de tout signe de reprise de l’épidémie dont les 3 piliers sont la surveillance et l’identification rapide des situations à risque de reprise épidémique, le diagnostic et la prise en charge précoces des nouveaux cas et des situations à risque et la montée en charge et le déploiement des capacités diagnostiques (tests et sérologies).
L’estimation récente (période du 23 au 29 mai) du nombre de reproduction effectif, estimé inférieur à 1 au niveau régional, illustre la maitrise actuelle de l’épidémie. Pour autant, la détection de nouveaux clusters, si elle ne remet actuellement pas en question la situation épidémiologique régionale, doit inciter à la vigilance et au respect des gestes, mesures barrières et comportements prudents.
Nous avons pris le parti dans le bulletin de cette semaine, de présenter, quand c’était possible, des données de surveillance infra régionales (départementales) de recours au soins, de dépistage et d’évolution des taux d’incidence pour que chaque territoire puisse disposer des informations utiles au pilotage et à la gestion de l’épidémie.
Enfin, en page 11, sont présentées les résultats provisoires de l’enquête sur les contaminations professionnelles des personnels des établissements de soins qui montrent qu’à l’instar des régions Grand-Est, Ile-de-France, et Bourgogne-Franche Comté, dans les Hauts-de-France, nos soignants ont payé un lourd tribu à cette épidémie. Nous souhaitions les en remercier et les associer aux résultats encourageants présentés dans ce bulletin.
Quelles implications de santé publique pour la région ?
Après deux semaines de déconfinement, l’ensemble des indicateurs (en ville comme en établissements sanitaires/médico-sociaux) confirment la stabilisation de l’épidémie à un niveau faible, sans reprise actuellement perceptible dans la région.
Avec la reprise progressive des activités personnelles et professionnelles et des déplacements, le respect des gestes et mesures barrières demeure essentiel, tant au niveau individuel que collectif.
Santé publique France reste mobilisé pour la population, aux côtés des ARS et des acteurs locaux (professionnels de santé, établissements de santé, Assurance Maladie, administrations, collectivités et associations) pour fournir aux autorités régionales compétentes et au Ministère chargé de la santé les informations utiles au pilotage et à la maîtrise de l’épidémie.
Dans cet objectif, la coopération et la collaboration de tous sont essentielles, et nous vous en remercions à nouveau.