Surveillance de la COVID-19 en France pendant la pandémie

En quoi consistait la surveillance mise en place par Santé publique France et avec quels dispositifs ? Tout savoir sur les actions mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

Mis à jour le 9 juillet 2024

Dès le début de l'épidémie de COVID-19, Santé publique France s’est mobilisée pour construire des systèmes de surveillance efficaces en s’appuyant sur les systèmes existants, en les perfectionnant et en en créant de nouveaux. Avec un objectif permanent : celui de fournir aux pouvoirs publics les indicateurs essentiels à la gestion de cette crise sanitaire sans précédent. Ce système de surveillance a évolué au fur et à mesure en fonction des différentes de phases de l'épidémie.

Une surveillance réactive grâce à un dispositif multi-sources

Afin de surveiller l’évolution de la pandémie de COVID-19 et en informer en temps réel à la fois les décideurs et le grand public, Santé publique France a mis en place dès le 13 mai 2020 un nouveau système national automatisé de recueil d’information de dépistage via lequel était systématiquement enregistré l’ensemble des résultats des tests virologiques (dans un premier temps RT-PCR, puis à partir du 8 décembre 2020 tests antigéniques) réalisés par les laboratoires de villes et ceux des établissements hospitaliers. Partie intégrante du dispositif de surveillance, les résultats de tests virologiques ont permis de suivre la propagation virale.  Les prélèvements réalisés pour les tests virologiques pouvaient aussi permettre la détection de mutations d’intérêt et/ou  la caractérisation du variant impliqué.

Le fardeau de l’épidémie a été documenté par l’adaptation du système de surveillance syndromique SurSaUD en médecine de ville (SOS Médecins) et dans les services d’urgence du réseau Oscour. En complément, l’outil de gestion de crise SI-VIC a été mobilisé pour le suivi en milieu hospitalier avec le concours des professionnels de santé en charge de la saisie des informations. Ce système permettait de suivre en temps réel les cas sévères de la maladie tout au long de la crise, mais aussi le niveau de saturation des hôpitaux français selon le type de service, notamment dans les services de soins critiques, dont les réanimations.

Ce dispositif flexible a été adapté avec réactivité à chaque étape de l’épidémie et a contribué, en continu, à l’expertise scientifique. Il a reposé sur un système complet multi-sources qui mesurait en routine 83 indicateurs permettant la surveillance de la circulation du SARS-CoV-2 ainsi que de ses principaux variants, et ainsi l’identification des zones d’alerte et des populations particulièrement vulnérables. Ces indicateurs présentaient par exemple la part de personnes hospitalisées, admises aux urgences, décédées avec un signalement COVID-19, par classe d’âge et par sexe.

Restitution des indicateurs

Pour la communication de ces résultats, Santé publique France a adopté une politique de transparence : les principaux indicateurs étaient mis à disposition en open data sur data.gouv.fr ainsi que sur notre plateforme Géodes sous formes de tableaux, de synthèses mais également de cartes interactives permettant de suivre l’évolution de la pandémie à plusieurs échelons géographiques, du national jusqu’à la commune, pour une visibilité de la situation au plus près des réalités individuelles. Les chiffres clés ont également été actualisés régulièrement sur notre site internet et des points épidémiologiques nationaux et régionaux ont été publiés afin de suivre la circulation du SARS-CoV-2 ainsi que la morbidité et la mortalité associées à la COVID-19. Au total, la situation épidémiologique de la COVID-19 a été décrite dans des points épidémiologiques nationaux, régionaux et autres bulletins de la collection « Point sur » proposant une analyse ciblée sur un aspect de la surveillance.

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Le rôle du contact tracing

Lors de l’émergence de la COVID-19 en France, le contact-tracing a permis de limiter la diffusion du SARS-CoV-2 à partir des nouveaux cas, de détecter et briser prospectivement les chaînes de transmission le plus rapidement possible, et de détecter d’éventuels épisodes de cas groupés en vue de leur investigation et leur contrôle. Les données recueillies dans la base de données « ContactCovid » par les différents opérateurs des actions de traçage des contacts ont ainsi permis de compléter les autres données de surveillance disponibles et de suivre le fonctionnement du dispositif et de l’effet des mesures de freinage de l’épidémie mises en place. 

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Des enquêtes en population pour mieux comprendre la dynamique épidémique

Pour compléter cette surveillance épidémiologique, des dispositifs d’enquête ont été mis en place pour recueillir des informations spécifiques ou encore ciblant des populations spécifiques.

Les enquêtes en population générale et en milieu professionnel ont été mises en place tout au long de la surveillance épidémiologique de l’épidémie. Les premiers résultats de ces enquêtes ont rapidement permis d’évaluer l’impact et le vécu du confinement par la population, l’évolution des comportements, l’adoption des gestes barrières, mais également de recenser les professionnels de santé infectés par le coronavirus Sars-CoV-2 et de connaître la part de la population infectée.

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