Visuel du virus de la variole du singe - Monkeypox
Mpox

La variole du singe ou la variole simienne est une maladie infectieuse virale rare due au virus Monkeypox, transmise essentiellement par des rongeurs à l’homme, puis de personne à personne par gouttelette ou contact rapproché. Les symptômes sont comparables à ceux de la variole mais la maladie est moins sévère.

Mis à jour le 21 août 2024

Mpox : données

Cas de mpox (monkeypox) détectés en France

Le dernier bilan détaillé sur l’épidémie à mpox en France porte sur la période janvier-juin 2024.

Le nombre de cas de mpox signalés tous les mois en France depuis le début de l’année 2024 a nettement diminué par rapport au nombre de cas signalés en 2022, cependant le virus continue à circuler à bas bruit. Du 1er janvier au 30 juin 2024, un total de 107 cas d’infection à virus Monkeypox (mpox) ont été signalés à Santé publique France via la déclaration obligatoire (DO) des orthopoxviroses : 14 au mois de janvier, 13 en février, 12 en mars, 21 en avril, 26 en mai et 21 en juin. 

Parmi ces 107 cas signalés, cinq n’ont pas été confirmés biologiquement. Tous les cas concernaient des personnes majeures âgées entre 18 et 65 ans (médiane d’âge de 36 ans), et un seul concernait une femme. Plus d’un tiers des cas (n=42, 39 %) résidaient en région Ile-de-France (dont 28 à Paris), 30 en Auvergne-Rhône-Alpes (dont 28 dans le Rhône), 8 en Nouvelle Aquitaine, 7 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 6 en Occitanie. Les 14 autres cas étaient domiciliés dans les Hauts-de-France (3), en Bourgogne-Franche-Comté (3), à La Réunion (3), en Normandie (2), en Bretagne (2) et dans le Grand Est (1). Une augmentation du nombre de cas a été notée en avril/mai en Auvergne-Rhône-Alpes et en mai/juin en Ile-de-France.

Du fait de la possible détection de nouveaux cas, la vigilance doit être maintenue, ce qui implique que toute infection à mpox doit faire l'objet d'une déclaration obligatoire auprès des agences régionales de santé (formulaire cerfa et notice de remplissage). Santé publique France rappelle que la vaccination est recommandée chez les personnes les plus exposées au virus mpox et que celles-ci doivent rester vigilantes quant à la survenue de symptômes évocateurs de mpox.

Dernier bilan détaillé : 

Consultez les points précédents

Situation dans le monde

Point au 7 août 2024

Jusqu'en 2022, le virus Mpox (MPXV) circulait uniquement en Afrique, principalement en Afrique centrale pour le clade I et en Afrique de l’Ouest pour le clade II du virus. L'épidémie de 2022 a vu l'émergence mondiale du clade IIb du MPXV, dont l'incidence reste plus faible en Afrique que sur les autres continents.

Depuis fin 2022, alors que l’incidence se stabilisait à un niveau bas en Europe, la situation a fortement évolué sur le continent africain. Du 1er janvier au 28 juillet 2024, l’African CDC rapportait 14 250 cas de Mpox en Afrique (dont 2 745 confirmés biologiquement) et 456 décès. Le principal foyer de transmission identifié se situe en République Démocratique du Congo (RDC), totalisant 96,3 % des cas, avec uniquement des souches appartenant au clade I. Le reste des cas ont été déclarés dans d’autres pays, dont le Cameroun (clades I et II), la République du Congo (clade I) et l’Afrique du Sud (clade IIb). Au cours des dernières semaines, de nouveaux pays ont déclaré leurs premiers cas de Mpox comme l’Ouganda (2 cas importés), le Burundi (8 cas), le Rwanda (2 cas), le Kenya (1 cas) et la Côte d’Ivoire (4 cas).

Dans ce contexte épidémique, un nouveau variant du clade I (clade Ib) a été découvert mi-septembre 2023 dans l’Est de la RDC (région /zone frontalière avec le Rwanda, Burundi et la Tanzanie), avec une transmission majoritairement sexuelle. La situation sécuritaire dans cette zone est marquée par une grande violence et la présence de groupes armés, ainsi que le déploiement de plusieurs armées étrangères. La visite de cette zone est formellement déconseillée par le Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères, limitant de fait le risque de cas importés en France. 

Le 16 août 2024, l’ECDC, qui collabore étroitement avec l’African CDC, a évalué le risque d’émergence du nouveau variant Ib comme faible pour les pays de l’Union Européenne (UE) et de l’Espace Economique Européen (EEE).

A ce jour en France, les analyses virologiques du CNR Orthopoxvirus ont mis en évidence uniquement des cas d’infection par le MPXV de clade II.

A lire aussi