Infections associées aux soins
Infections associées aux soins

Santé publique France a pour mission de surveiller et de prévenir ces infections en établissements de santé, établissements médico-sociaux et soins de ville, contribuant ainsi à en limiter l’impact. 

Mis à jour le 26 juin 2024

Infections associées aux soins : données

Le dispositif de surveillance des infections associées aux soins piloté par Santé publique France permet de suivre l’évolution d’indicateurs spécifiques des IAS

La fréquence des infections nosocomiales ne diminue plus

Depuis 1996, des enquêtes nationales de prévalence (ENP) des infections nosocomiales (IN) et des traitements anti-infectieux (AI) sont réalisées tous les 5 ans environ.  

En 2017, l’ENP des IN et des AI avait pour objectif de mesurer, un jour donné, entre le 15 mai et le 30 juin, leur prévalence et d’en décrire les caractéristiques dans les établissements de santé (ES) en France. Le protocole a pris en compte celui de l’enquête européenne pilotée par l’ECDC. Cette 6e enquête nationale a été mise en œuvre et coordonnée par Santé publique France en partenariat avec 5 Cpias.  

Les résultats de l’ENP 2017 confirment les résultats des précédentes éditions : un jour donné en France, un patient hospitalisé sur 20 présente au moins une infection nosocomiale et près d’un patient sur 7 reçoit un traitement antibiotique. 

Depuis 2012, on observe que la prévalence globale des patients infectés reste stable alors qu’elle avait diminué régulièrement entre 2001 et 2012. Par rapport aux autre pays européens, le rang de la France en matière de prévalence des patients infectés en ES de court séjour a reculé en 2017 par rapport à 2012. 

Ces résultats incitent à poursuivre les actions de prévention des infections associées aux soins en les ciblant sur les infections les plus fréquentes et/ou les plus graves (infections urinaires, infections du site opératoire, pneumonies, bactériémies). Enfin, les variations régionales de la prévalence des patients infectés ou traités, si elles peuvent s’expliquer par celles des caractéristiques des patients ou établissements, doivent être connues et prises en compte dans le cadre d’une déclinaison régionale des actions dorénavant promues par les missions nationales de prévention et de surveillance des IAS

ENP 2017 – Résultats

Publication à télécharger

Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissements de santé, France, mai-...

En savoir plus

Résultats précédents

ENP 2012 – Résultats

ENP 1996 – Résultats

Les infections associées aux soins en Ehpad sont moins fréquentes et moins sévères qu’en établissement de santé

Cette enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins (IAS) et des traitements antibiotiques (ATB) en Ehpad a mesuré, un jour donné entre le 16 mai et 30 juin 2016, la prévalence des IAS et des traitements ATB prescrits aux résidents. 

Près de 3 résidents sur 100 sont infectés le jour de l’enquête. Chez les résidents présentant un dispositif invasif à demeure le jour de l’enquête (sonde urinaire ou cathéter), près d’un résident sur 10 est infecté.
Les infections les plus fréquentes sont les infections urinaires, les infections respiratoires basses et d’infections de la peau et des tissus mous. 

La prévalence des résidents infectés est faible en comparaison des autres données françaises ou étrangères existantes dans le secteur médico-social. 

La répétition de cette enquête nationale tous les 5 ans permettra un suivi dans le temps de ces indicateurs.

La prochaine enquête en Ehpad est programmée en 2024.

Prev’Ehpad 2016 – Résultats

rapport/synthèse

Enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins et des traitements antibiotiques en Établissements d'hébergement pou...

vignette-infographie

Enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins et des traitements antibiotiques en Ehpad

HALT 2010 – Résultats

Thiolet JM, Lejeune B, Coignard B. Enquête nationale de prévalence en Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (HALT), France, juin-septembre 2010. Résultats. Communications orales. XXIIe Congrès de la Société française d'hygiène hospitalière, Lyon, 9 juin 2011

Une tendance à la hausse depuis 5 ans des infections du site opératoire (ISO) pour des reprises de hanche

En 2018, 95 388 interventions ont été déclarées au sein 357 établissements de santé ayant participé à la surveillance. L'incidence brute d'ISO est estimée à 1,64% [1,55 - 1,72] et à 0,72% [0,56 - 0,91] pour les patients sans facteurs de risque.

Les tendances notables sur les 5 dernières années montrent une augmentation de l'incidence lors des reprises de prothèse de hanche, confirmant la hausse observée en 2016/2017 et une baisse pour les hystérectomies par voie abdominale. Une mission nationale sur la surveillance et la prévention du risque infectieux liées aux actes de chirurgie et en médecine interventionnelle (SPICMI) prendra le relais de la surveillance ISO-Raisin à partir de 2020. Ce programme développera un recueil semi-automatisé des événements ISO à partir des données informatisées en routine recueillies par le système d'information hospitalier.

Publication à télécharger

Surveillance des infections du site opératoire dans les établissements de santé français. Mission Spicmi, septembre 2020, données 2018 ...

En savoir plus

Résultats précédents

Une montée de la densité d'incidence des bactériémies liées à un cathéter central, sans augmentation de l'incidence des pneumopathies en 2020

Surveillance des bactériémies liées à un cathéter : vigilance sur l'incidence en réanimation

En 2020, l’incidence des bactériémies sur cathéter veineux central (CVC) en réanimation était de 1.67/1000 journées de cathétérisme alors que la cible du Propias pour cet indicateur est inférieure à 1/1000 journées de cathétérisme

Les principaux micro-organismes en cause dans les bactériémies liées à un cathéter sont les staphylocoques à coagulase négative (38%), S. aureus (20%) et les entérobactéries (22,4%). 

Surveillance des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) : pas de diminution d'incidence en 2020

En 2020, 896 pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) ont été recensées. 

L’incidence des PAVM a été estimée à 22,67 pour 1 000 journées de ventilation.

Les principaux microorganismes associés aux PAVM, sont les entérobactéries (42,8 %), P. aeruginosa (20,6 %), S. aureus (14,4 %) et Candida (3,4 %).

En savoir plus

actualité

Surveillance des infections associées aux dispositifs invasifs en 2020

rapport/synthèse

Surveillance des infections associées aux dispositifs invasifs. Mission nationale SPIADI. Résultats de la surveillance menée en 2020

Résultats précédents

Les résultats de la surveillance nationale des bactériémies nosocomiales dans les établissements de santé : réseau BN-Raisin de 2001 à 2006 

Publication à télécharger

rapport/synthèse

Surveillance des bactériémies nosocomiales en France. Réseau BN-Raisin, Résultats 2004

rapport/synthèse

Surveillance des bactériemies nosocomiales en France. Résultats 2003

rapport/synthèse

Surveillance des bactériémies nosocomiales en France. Résultat 2002

Une diminution des accidents exposants au sang chez les soignants en 2015

En 2015, 14 624 accidents d’exposition au sang ont été documentés dans 825 établissements de soins. L’incidence globale des accidents d’exposition au sang était de 5,7 pour 100 lits. Celle-ci a diminué de 23,0 % globalement et de 23,8 % dans la cohorte stable 2008-2015 (n=231 ES). Les accidents d’exposition au sang percutanés (n=11 476) étaient la cause la plus fréquente d'AES rapporté, principalement associés à des piqûres (n=9 703), la moitié d'entre elles étant liées à la manipulation d'aiguilles (48,4 %). Au sein de la cohorte stable, le juste usage des gants a progressé de 68,5 % en 2008 à 76,9 % en 2015.  

En revanche, la mise à disposition des collecteurs à objets piquants coupants tranchants est restée stable : 70,4 % en 2008 à 72,0 % en 2015. En 2015, 31,9 % des AES étaient évitables par le respect des précautions standard. Au sein de la cohorte stable 2008-2015, une diminution significative de la proportion des AES évitables est observée (de 39,9 % en 2008 à 31,9 % en 2015). 

Les résultats montrent une diminution constante des accidents d’exposition au sang et suggèrent que la sécurité d’exercice des professionnels de santé a nettement progressé ces dernières années. Au-delà de ces résultats très positifs, cette surveillance a permis une meilleure connaissance des accidents d’exposition au sang, étape essentielle pour guider les stratégies de prévention.  

Un outil de saisie reste disponible, renseignements auprès des CPias ou du Groupe d’études sur le risque d’exposition des soignants aux agents infectieux (GERES

Publication à télécharger

Surveillance des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé français. Réseau AES-Raisin, France. Résultats 2015

En savoir plus

Résultats précédents

Les signalements et alertes concernant les infections associées aux soins [hors Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe)]

  • La lettre du signalement, publication de Santé publique France initiée à l’occasion du déploiement de l’outil de télé-signalement des infections nosocomiales, e-SIN, fin 2011, est téléchargeable à partir de ce lien. Il est prévu une diffusion pluriannuelle. Elle a pour objectif de promouvoir et valoriser le dispositif du signalement des Infections associées aux soins (IAS). Elle fournit l’actualité des points saillants relatifs au signalement (épisodes marquants, émergence d’un phénomène épidémique) et rappelle les dernières évolutions réglementaires et applicatives du dispositif. Les Centres d’appui pour la prévention des IAS (CPias) qui contribuent largement à sa production, la propose également sur leurs sites respectifs.
  • L'utilisation d'e-SIN est réservée aux professionnels des établissements de santé (praticiens en hygiène et responsables signalement), des ARS, des CPias et de Santé publique France, incluant les Cellules régionales. L’accès à l'application e-SIN nécessite une inscription préalable à l'annuaire de l'application e-SIN, via un formulaire dédié à chaque type d'utilisateur : établissement de santé, agence régionale de santéCpiasCellules régionales de Santé publique France. L’inscription validée par l’administrateur, l'utilisateur reçoit, dans un délai maximal de 7 jours, ses identifiant et mot de passe de connexion à e-SIN.
  • L’objectif de cet outil de signalement des IAS est de fluidifier le partage d’informations entre les différents acteurs et ainsi de gagner en réactivité face aux situations critiques et en simplification des procédures. Les publications d’études issues des données du signalement externe des IAS sont accessibles sur le site internet et depuis l'espace dédié à la revue du BEH

Résultats